« L’apprentissage d’Henri Salvador au côté des Collégiens de Ray Ventura vaut le détour. Crochet exotique, au demeurant, puisque à l’époque l’orchestre s’était exilé en Amérique du Sud en raison du séjour prolongé des troupes teutonnes en terre française. A dire vrai, Salvador avait alors déjà tâté de l’expérience orchestrale, avec l’ensemble de Bernard Hilda, mais la présente “intégrale” fait l’impasse sur ces enregistrements (peu nombreux), encore enfouis peut-être au fond des tiroirs de collectionneurs distraits.
Pour ce qui concerne Ventura, elle offre par contre une incomparable diversité, allant même jusqu’à proposer plusieurs prises d’une même chanson (“J’aurais bien donné dix ans de ma vie”, “Open the door, Richard !”, par exemple) dans lesquelles Salvador déconne à qui mieux mieux.
La quintessence “salvadorienne” transparaît dans la plupart des pièces de ce coffret, que ce soit à la guitare, de façon anonyme au sein d’un collectif de jam session ou, de manière plus évidente, pendant un vocal solo (comme “Le premier rendez-vous” enregistré, en 1943, à Buenos Aires).
Salvador, influencé par certains interprètes d’avant les hostilités, y roule encore, certes, légèrement les r, mais atteste par ailleurs d’indéniables qualités de crooner, à l’américaine.
Fidèle à son habitude, l’éditeur de ce coffret nous régale au passage avec de rafraîchissantes découvertes, tels ces enregistrements sur acétate de la radio suisse où l’artiste imite Jouvet, Raimu et Sacha Guitry. Cela à côté de standards éprouvés comme “Maladie d’amour”, “Clopin clopant”, œuvres alors à leur balbutiement. Il nous restitue également les premières moutures des enregistrements réalisés sous label Polydor, par un Salvador ravi de mettre en boîte trois minutes de fou rire, échos studio d’un sketch rôdé sur scène. » Serge Dillaz – Chorus
Pour ce qui concerne Ventura, elle offre par contre une incomparable diversité, allant même jusqu’à proposer plusieurs prises d’une même chanson (“J’aurais bien donné dix ans de ma vie”, “Open the door, Richard !”, par exemple) dans lesquelles Salvador déconne à qui mieux mieux.
La quintessence “salvadorienne” transparaît dans la plupart des pièces de ce coffret, que ce soit à la guitare, de façon anonyme au sein d’un collectif de jam session ou, de manière plus évidente, pendant un vocal solo (comme “Le premier rendez-vous” enregistré, en 1943, à Buenos Aires).
Salvador, influencé par certains interprètes d’avant les hostilités, y roule encore, certes, légèrement les r, mais atteste par ailleurs d’indéniables qualités de crooner, à l’américaine.
Fidèle à son habitude, l’éditeur de ce coffret nous régale au passage avec de rafraîchissantes découvertes, tels ces enregistrements sur acétate de la radio suisse où l’artiste imite Jouvet, Raimu et Sacha Guitry. Cela à côté de standards éprouvés comme “Maladie d’amour”, “Clopin clopant”, œuvres alors à leur balbutiement. Il nous restitue également les premières moutures des enregistrements réalisés sous label Polydor, par un Salvador ravi de mettre en boîte trois minutes de fou rire, échos studio d’un sketch rôdé sur scène. » Serge Dillaz – Chorus