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  • « On se surprend à en redemander » par Classica
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    Le vibraphoniste et batteur Jean-Michel Davis, qui pratique aussi le marimba, le xylophone et le glockenspiel, a rassemblé un réjouissant quintet (avec guitare, piano, contrebasse et batterie) qui donne des versions enlevées de trois standards (« Embraceable You », « On Green Dolphin Street » et « You and the Night and the Music ») mais aussi de la chanson (Trenet, Kurt Weill, Gainsbourg et Gershwin). Quand en outre sont invités Daniel Huck, musicien d’envergure et ici maître du scat une nouvelle fois, ainsi que Juliette Pearl Davis qui sur quatre thèmes fait entendre une voix d’une rare pureté musicale et d’une justesse sans défaut, et l’élégiaque flûtiste Hubert de Villèle, on se surprend à en redemander, à se plonger encore dans cet univers charmeur qui allie avec bonheur les vertus du bop et celles non moins recommandables de la fraîcheur d’imagination musicale. Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA

  • « Illinois Jacquet, l’éclosion d’un nouveau talent » par Jazz Magazine
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    « Flying Home » est un de ces morceaux phares qui, à toutes les époques, ont jalonné l’histoire du jazz et révélé l’éclosion de nouveaux talents. En l’occurrence, celui du saxophoniste ténor Illinois Jacquet, à peine âgé, en 1942, de dix-neuf ans et membre du big band de Lionel Hampton. Chargé d’exécuter un solo sur ce classique trente-deux mesures dû aux plumes conjuguées de son leader et de Benny Goodman qui l’avaient créé en 1939, il se livra, sur soixante-quatre mesures, à une improvisation torride, véhémente, gorgée de swing. En un mot, d’autant plus saisissante qu’elle était transcendée par une sonorité pleine, issue en droite ligne de la tradition des ténors texans. La prégnance de ce solo fut telle qu’il fit désormais partie intégrante du morceau et constitua le passage obligé de tous ses interprètes, repris par cœur par Jacquet lui-même puis par ses successeurs chez Hampton, notamment Arnett Cobb. Et « Flying Home » contribua à faire de Jacquet une sorte de chef d’école d [...]

  • « La naissance de la guitare jazz moderne » par Jazz Magazine
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    « Solo Flight ». Beaucoup considèrent cette pièce comme l’acte de naissance de la guitare jazz moderne pour le solo qu’y improvise Charlie Christian, pourtant au sein d’une des formations les plus emblématiques de la Swing Era : le big band de Benny Goodman. A l’époque dès qu’il n’est pas requis par son patron, le guitariste passe ses fins de nuit à Harlem, au Minton’s Playhouse, où les jeunes loups du moment (Kenny Clarke, Thelonious Monk, Dizzy Gillespie…) expérimentent ce que l’on appellera bientôt le bebop. Soir après soir, il y expérimente une approche mélodique de la guitare qui tranche avec celle de ses prédécesseurs et dont on retrouve les caractéristiques dans ce « Solo Flight » que l’arrangeur Jimmy Mundy de Benny Goodman lui a confectionné sur mesure. Dominant l’orchestre grâce à l’usage nouveau de l’amplification, Charlie Christian y délivre un solo que tout guitariste de jazz se doit de connaître par cœur. Par L.F. – JAZZ MAGAZINE

  • « Un solo qui est encore étudié dans les écoles » Par Jazz Magazine
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    « Body And Soul ». Détrôné par Lester Young lors d’une jam à Kansas City en décembre 1933, le père du saxophone jazz se retire en Europe où, loin de la vie en big band, il approfondit son sens harmonique et assouplit son jeu. Le 11 octobre 1939, peu après son retour à New York, il enregistre un « Body And Soul » dont il est l’unique soliste : délicate intro de piano, trois légers rebonds de l’anche sur la première note du thème, et le voilà parti, voguant sur la grille. Deux chorus durant, gonflant progressivement les voiles, il fuit la partition, moins soucieux d’en suivre les rivages mélodiques qu’impatient d’en explorer les abysses harmoniques, mais sans perdre ce lyrisme bel canto que lui inspirent les ballades. Soixante-dix ans plus tard, ce solo est encore étudié dans les écoles pour ses qualités narratives et pour la fameuse substitution tritonique, calembour harmonique alors déjà connu de quelques pianistes, futur sésame du bebop, dont il assimile ici l’usage. Charlie Park [...]

  • « Le soprano qui mène la course » par Jazz Magazine
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    Le 15 septembre 1932, lors de cette séance des New Orleans Feetwarmers, sextette formé par Tommy Ladnier (tp) et Sidney Bechet (ss) au retour de divers séjours européens, un différent incita le producteur à éloigner Ladnier du microphone au profit de Bechet. La discographie de ce dernier, premier grand soliste dès 1918, n’avait été jusque-là qu’embryonnaire et il trouvait enfin l’occasion de se rattraper en compagnie d’authentiques « chauffeurs de pieds ». Dernier titre de la séance, « Shag » est chauffé à blanc par un Bechet à faire sauter les maisons par les fenêtres. A l’exception d’un chorus partagé par Teddy Nixon (tb) et Hank Duncan (p), ainsi que d’un scat du contrebassiste Ernest Wilson Meyers, c’est le soprano qui mène la course, allumant les pneus au départ sur les harmonies d’« I Got Rhythm » (une grille alors inusitée qui allait rapidement entrer dans les habitudes du jazz) pour finir, pied au plancher, par quelques tours d’honneur sur le blues ponctués de hourras orch [...]

  • « Compositeur fécond à la fantaisie truculente » par Jazz Magazine
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    « Ain’t Misbehavin’ ». L’un des morceaux les plus célèbres écrits par Fats Waller, compositeur fécond, sur des paroles de son complice Andy Razaf, et qu’il enregistrera dans divers contextes tout au long de sa carrière. Cette structure de trente-deux mesures fut reprise par de nombreux musiciens, de Louis Armstrong à Roger Kellaway, au point de compter parmi les standards les plus joués. La version originale de 1929, en solo, permet d’apprécier, outre le swing et la virtuosité du pianiste, la fantaisie truculente du chanteur-diseur. Il inaugure ici un genre qu’il marque de sa personnalité et en fait le promoteur de ceux qui tiennent l’humour, voire le burlesque, pour un des ingrédients importants du jazz. Une voie où s’engouffreront par la suite, avec plus ou moins de bonheur, les Slim Gaillard, Slam Stewart, Dizzy Gillespie et tant d’autres jusqu’à nos jours. Par J.A. – JAZZ MAGAZINE

  • « Quelle ferveur et quelle exigence » par Paris Move
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    « (…) Jamais à court de défis, c’est en compagnie d’une dream-team où s’illustrent les percussionnistes Robertinho Silva et Minino Garay, le contrebassiste Felipe Cabrera, le batteur Lukmil Perez, le superbe pianiste Leo Montana, ainsi que les saxophonistes Irving Acao (également en charge des arrangements) et Baptiste Herbin (sans oublier ses propres rejetons, Gaël et Julian Leprince-Caetano), qu’elle se propose à présent d’adapter une demi-douzaine d’originaux du mythique Wayne Shorter, quitte à les doter pour la circonstance de lyrics de son cru. Dès le majestueux “Eleonora (Lady Day)” introductif, on mesure avec quelle ferveur et quelle exigence Manu et ses hommes se sont investis dans ce projet. Assortissant de breaks latins le “Speak No Evil” de Shorter, ou “brazilianisant” la plage titulaire (avec le sax sinueux de Baptiste Herbin, et les ivoires virevoltants d’un Montana en état de grâce), Madame Le Prince surplombe magistralement ces adaptations de son timbre subtilement [...]

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