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« Ce « brother » (belge) du ténor post-lesterien » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )"Triple « Quintessence » conçue par Alain Tercinet. Bobby Jaspar, ce « brother » (belge) du ténor post-lesterien, c‘était son affaire. Ça commence avec un « Struttin’ With Some Barbecue » de Louis Armstrong… interprété comme une partition de Lester Young. Parmi les formations influencées par le nonette de Miles, on remarque tout particulièrement « There’s Small Hotel » arrangé par Bernard Peiffer (solo de tuba de Roger Guérin !) et le « Jeux de Quartes » de Jaspar. Deux quintettes avec guitare : « Très Chouette » de Jimmy Raney, et « Nory’s Quick » où Sacha Distel donne la réplique à un Jaspar en plénitude. On est en 1955 et l’année suivante, bobby est à New York, à la clarinette en quartette avec Tommy Flanagan et Elvin Jones. Il rejoint le quintette de J.J. Johnson, enregistre avec André Hodeir, Herbie Mann, John Coltrane, Helen Merrill… Il est même en club avec Miles Davis chez qui il remplace Sonny Rollins, mais ici à la flûte qu’il privilégie auprès de Blossom Dearie, Wynton [...]
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« D’un incontestable intérêt » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Chaque album de la collection Live in Paris présente un incontestable intérêt. Pas toujours en raison de sa perfection musicale, tributaire des aléas du direct, mais pour sa valeur de témoignage. Tous les interprètes qui ont marqué leur époque, Duke, Miles, Monk et quelques autres, ont, en effet, foulé les planches de l’Olympia à l’initiative de Frank Tenot et Daniel Filipacchi, avec le concours technique d’Europe N°1. C’était le cas en ce 1er octobre 1958. Calquée sur la formule qui a fait le succès du JATP, une jam session réunissait des musiciens dont certains, Oscar Pettiford, Phineas Newborn, Red Garland, J.J. Johnson, ne s’etaient jamais encore produits à Paris, alors que Kenny Clarke y était établi depuis 1956. Diverses formules se succèdent, du trio (le « Dahoud » de Clifford Brown, où Newborn fait valoir sa brillante technique), au quintette lorsque s’y joignent les soufflants. A savoir Kai Winding, son complice J.J. Johnson et Lee Konitz. La disparition de deux bandes ma [...]
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« Le All stars. Une formidable formation » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Le volume 14 de cette intégrale nous avait fait découvrir les captations, au festival de Nice et à Pleyel, du nouvel « All Stars » de Louis Armstrong dont une grève des enregistrements priva les discophiles. C’est le même orchestre que ce volume 15 nous fait suivre à la trace grâce à la sélection opérée par Daniel Nevers parmi la multitude des enregistrements radio qui accompagnèrent les engagements de cette formidable formation, en évitant les trop nombreux doublons et en retenant les meilleures prises de son (notamment les 14 titres pour les forces armées de mars 1949). Si elles ne relèvent pas de la Hifi naissante, elles rendent justice aux timbres des vents dans les solos – Armstrong (tp), Jack Teagarden (tb) et Barney Bigard (cl) -, à l’équilibre des collectives (en dépit d’une clarinette souvent un peu lointaine) et à la grâce d’une rythmique de rêve (le piano d’Earl Hines hélas encore plus lointain, la souple contrebasse d‘Arvell Shaw et les tambours solaires de Sidney Catt [...]
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« Une belle manière d’entrer dans son œuvre » par L’Enseignement
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Ces entretiens entre Michel Butor et Alain Siciliano, réalisés il y a dix ans, paraissent un an après la mort du romancier et essayiste révélé en 1957 par « La Modification ». Ils prennent la forme d’un abécédaire qui va de « Autre » à « Zoo » en passant par « Beethoven », « engagement », « Fidélité », « Île », « Nice », « Origine », « Rire » … Michel Butor parle de sa voix posée de livres, de littérature, de philosophie. Il fait jaillir de l’histoire des idées des correspondances que seule l’imagination d’un ancien étudiant de Bachelard pouvait y voir. Une belle manière d’entrer dans son œuvre. À écouter en alternance avec « L’Abécédaire » de Gilles Deleuze.Par M.B. – L’ENSEIGNEMENT
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« Mahalia Jackson, éternelle reine du gospel » par La Croix
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Elle était blanchisseuse à la Nouvelle-Orléans et chantait dans la chorale de son église baptiste où prêchait son père. Devenue la « reine du gospel » par la grâce d’une voix sans égale, elle a été l’amie de Duke Ellington et Martin Luther King, que son chant a accompagné jusqu’à son enterrement. Mahalia Jackson sublima aussi le film « Mirage de la vie » avec le cantique « Trouble of The World ». C’est dire ce qu’apporte au patrimoine mondial de la musique l’initiative, pilotée par Jean Buzelin ; de l’éditer intégralement. Tous les CD publiés par Frémeaux contiennent des pépites (au son restauré) Pour une première écoute, on peut commencer par le volume 13, consacré à 1961, année qu’elle commença en chantant pour l’intronisation du président Kennedy, avant d’aller triompher sur les scènes européennes, et de donner à l’Olympia le 25 février, un concert dont Paris se souvient encore. Par Nathalie LACUBE – LA CROIX
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« Un adroit tour du sujet » par Jazz Magazine
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Jean-Paul Ricard est in vieux défenseur de la cause féminine dans le jazz et tout à la fois un ardent collectionneur de disques. Aussi pourrait-on craindre qu’il ne collectionne les enregistrements de jazzwomen comme des raretés, voire des anomalies. Mais de la mondaine Yvonne Blanc (p) à l’explosive Valaida Snow (tp, voc), chacune témoigne d’une aspiration à transcender ce qui paraissait autrefois comme anomalie. Pourtant, dès les années 1920, la formation à la Fisk University de Lil’ Armstrong profita tant à King Oliver qu’à Louis Armstrong dont elle façonna les débuts de carrière, tout comme Blanche Calloway (voc) le fit de l’art de son frère Cab (lui soufflant même à la tête de ses Her Joy Boys ce qui deviendra le célèbre « hide ho »). Ricard complète ici de quelques titres supplémentaires son triple CD consacré à la magnifique Mary Lou Williams, rappelle l’autorité de Lovie Austin (p) sur ses Blue Serenaders (Tommy Ladnier, Kid Ory, Johnny Dodds…) fait entendre Melba Liston ( [...]
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« C'est rudement bath » par Médiapart
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Le vibraphoniste Jean-Michel Davis, après avoir conçu l'un de ces délicieux disques de musique légère- Novelty Fox- offre une réflexion musicale associant des standards à ses propres compositions. "J'ai souhaité partir du son velouté, presque éthéré du vibraphone, dit-il, afin de bâtir autour un édifice de rythme et de mélodies". Le volume s'ouvre avec Stardust au marimba, comme un retour aux sources du jazz... Richard Rodgers, Ellington viennent ensuite. Les oeuvres de Davis ont été d'abord écrites pour des étudiants percussionnistes, il y a plus de vingt ans. Les voici renouvelées de manière astucieuse et joyeuse. "Il s'agissait à l'origine de permettre à des professeurs d'initier leurs élèves à l'improvisation, souligne Jean-Michel Davis. Avec mes camarades, nous suivons le chemin de l'écriture et puis nous nous égarons dans des songes imprévus". C'est rudement bath" »Par Frédérick CASADESUS – MEDIAPART
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« Chapeau (melon...) l'artiste! » par Jazz Hot
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Marc Benham est un pianiste «rare». Tous ceux qui ont assisté à ses concerts ou écouté Herbst, son précédent album solo en conviennent. Une technique accomplie, un toucher précis (qui l'autorise à jouer sur les redoutables pianos Fazioli), un sens aigu de la mise en place et une culture phénoménale de l'histoire du piano jazz (Thelonious Monk compris) ne sont que quelques-unes de ses qualités. Au répertoire de Fats Waller annoncé par le titre, (mais aussi de James P. Johnson), il ajoute quelques-unes de ses compositions personnelles et même un extrait d'un thème de François Couperindont il donne une interprétation «stride» tout à fait dans le ton malgré son anachronisme... mais Marc Benham a aussi le sens des surprises inattendues et le culte du mystère (ainsi le logo du pingouin en loden qui figurait déjà sur Herbst, lui-aussi très réussi). Chapeau (melon...) l'artiste! »Par Daniel CHAUVET – JAZZ HOT