« Délectable » par Jazz Hot

Nous ne reviendrons pas sur l’importance socio-musicale de phénomène rock’n roll que nous avons évoqué dans Jazz Hot à propos du précédent volume. Concernant la relation avec le jazz nous citerons Hugues Panassié qui n’a pas encore fait preuve de complaisance : «  C’est sur le jazz qu’ont successivement été créées (et toujours par les noir des Etats-Unis) tant de danses qui ont connu la vogue chez nous : le one-step, le shimmy, le fox-trot, le charleston, le « lindy hop » (qui en France fut successivement appelé le « swing », le « be-bop », le « boogie »), le rock’n roll, le twist, le madison, etc.). Concernant l’arrière-pensée des faiseurs d’argent qui a existé de tout temps et dont le rock’n roll a bénéficié citons Michael Dell, fondateur de Dell computers : « We don’t sell people what they need. We sell them what they want ». Il suffit donc de créer cette « demande » par une mise en condition. En 1952 nous sommes un peu plus entrés dans le sujet qui nous occupe. Nous avons là quelques faces (trop) country (« Juke Box Blues » des Carter Sisters…) et bien plus souvent de country boogie qui parfois avoisine le swing (ce qui donc ne serait pas spécifique au jazz !?!: « Sand Boogie » par Bob Newman). Le reste est souvent délectable pour ceux qui ne sont pas des amateurs exclusifs de « jazz classique », de « bop » ou de « créativisme pluriel » […] Michel LAPLACE – JAZZ HOT