Discret ces dernières années, Chassagnite l’était surtout devenu car il avait quitté l’épicentre parisien du jazz en France, comptant sur des compagnons de musique de la région niçoise. Ce sont eux qui sont à ses côtés pour ce dernier opus à son image, élégant et pudique. Chassagnite aimait Chet Baker et Art Farmer. Comme ces deux grands lyriques de la trompette, il préférait désormais la guitare pour l’accompagner, plutôt que la présence d’un piano : trois guitaristes se chargent, tour à tour, de soutenir son jeu, sans surcharge, allant à l’essentiel. A quelques reprises, Chassagnite pousse aussi la chansonnette, sans prétention, avec des inflexions qui rappellent un peu Boris Vian : un trompettiste comme lui parti trop tôt.
Par Vincent BESSIERES – Jazz news