Dans la série de documents inédits ou rares sur scène, Frémeaux exhume ici 17 titres de Jacques Brel à l’Olympia en octobre 1961 consignés par Europe N°1 et sept le 10 septembre 1960 à la Foire de Douai (tous inédits sauf trois). On sait Jacques Brel à la fois adepte de tournées stakhanovistes et très lié à l’Olympia, où il démarre en juillet 1954 au programme de Damia, crée « Amsterdam » en 1964 et fait ses adieux scéniques en 1967. Il fait ô combien partie d’une poignée d’artistes qui sur scène (ou en télé) se sur-dimensionnent, notamment depuis que, en 1958, il a cessé de s’accompagner à la guitare, qui bridait son expressivité. Dans une tradition qui s’est un peu perdue, Jacques Brel rode même certaines de ses créations sur scène. C’est le cas chez Bruno Coquatrix pour « Les Bourgeois », « Les Paumés Du Petit Matin », « Madeleine », « Zangra ». Alors qu’il est en transfert connu et à litige entre Philips et Barclay, le premier édite « A L’Olympia » en 25 et 30 cm plus super 45 tours (on appelle ça inonder le marché !), avec ces nouveautés. Le second publiant les versions studio début 1962 dans son premier album Barclay. Brel est accompagné par des fidèles, qui lui sont liés à jamais : Gérard Jouannest (piano), François Rauber (piano, directeur musical), les deux cosignant les titres avec lui, Jean Corti (accordéon) et l’orchestre résident. Jacques Brel est inspiré par les villes, « Les Prénoms De Paris », « Bruxelles » (avant Amsterdam, Vesoul, Varsovie, Orly, voir les Marquises). Et il a déjà ses classiques, le prenant « Le Plat Pays » (une nouveauté, pourtant pas sur l’album public Philips !), « Ne Me Quitte Pas », « le Moribond », « Quand On n’a Que L’Amour ».
Par Pierre LAYANI – JUKEBOX
Par Pierre LAYANI – JUKEBOX