"Après avoir découvert et apprécié le calypso de Trinité et Tobago, la biguine de Martinique et de Guadeloupe puis le mento jamaïcain, ouvrons grandes nos oreilles au goombay, véritable musique populaire des Bahamas, ensemble insulaire de sept cent îles et pays anglophone du Commonwealth, indépendant depuis 1973. Vous sont proposés ici quarante quatre morceaux interprétés par les artistes les plus représentatifs du genre musical en question entre 1951 et 1959. Parce que c’est à cette époque que cette musique s’exprimait sous son aspect le plus original. Ensuite, avec la modernité galopante, les ondes radios du voisin américain déferlèrent, chargées de rock, blues, jazz, musiques qui gommèrent quelque peu les spécificités du goombay. On ne sera donc pas étonné à l’écoute des morceaux proposés sur ce double album que ces rythmes aient pu influencer les musiciens des îles environnantes, pour les retrouver plus tard dans des morceaux aux teintes multiples. Car les influences procèdent d’interactions réciproques. Blind Blake, Vincent Martin & His Bahamians, Charlie Adamson, George Symonette, Harold Mcnair, Eloïse Lewis, The Percentie Brothers, Delbon Johnson, André Toussaint, Freddie Munnings and His Orchestra, Richie Delamore sont les artistes que vous découvrirez sur ces deux CD. Inconnus en Europe et sans doute tombés dans l’oubli dans les contrées avoisinantes, ils retrouvent vie avec cette excellente rétrospective signée Frémeaux & Associés.
C’est un véritable document sonore historique que nous propose cet éditeur. Des morceaux uniques qui, sans le travail d’ethno-musicien de Bruno Blum et Fabrice Uriac, seraient sans aucun doute passés à la trappe du temps qui passe. Et puis il est toujours bon de se rappeler qu’ailleurs, et il n’y a pas si longtemps que cela, malgré tout, on pouvait autant chanter le blanchiment de l’argent que le drame d’un navire coulé par un ouragan ou bien les maux et déboires occasionnés par l’alcool."
par Dominique BOULAY - PARIS MOVE & BLUES MAGAZINE
C’est un véritable document sonore historique que nous propose cet éditeur. Des morceaux uniques qui, sans le travail d’ethno-musicien de Bruno Blum et Fabrice Uriac, seraient sans aucun doute passés à la trappe du temps qui passe. Et puis il est toujours bon de se rappeler qu’ailleurs, et il n’y a pas si longtemps que cela, malgré tout, on pouvait autant chanter le blanchiment de l’argent que le drame d’un navire coulé par un ouragan ou bien les maux et déboires occasionnés par l’alcool."
par Dominique BOULAY - PARIS MOVE & BLUES MAGAZINE