Cri fossile du dinosaure ou vibrato de la fourmi : aux côtés du traditionnel chant de la baleine, les enregistrements naturalistes offrent aujourd’hui un choix incroyable. Balade guidée dans une jungle sonore. Parmi les enregistrements, « Le monde des dinosaures, Jurassic Soundscapes » (Sittelle). Un disque à mi-distance entre fantastique et recherche de vraisemblance. Le projet utilise les dernières études scientifiques pour tenter d’approcher un univers sonore à jamais disparu. Le travail de Jean-Luc Hérelle, un essai de recréation, a consisté à n’utiliser que les chants et cris d’oiseaux - « descendants » supposés des dinosaures - ainsi que de grenouilles - le monde du jurassique étant peuplé d’amphibiens. Il a ensuite transformé ces sons naturalistes par des traitements numériques afin de les rendre le plus proches possible de ce que pouvait être le cri des dinosaures. Il s’est notamment inspiré des travaux de David Weishampel sur les Parasolaurophus, étranges créatures dotées d’une crête osseuse en forme de siphon qui servait sans doute d’amplificateur de son. Anatomiste à l’Universitè de Baltimore, Weishampel a reconstitué en détail le passage de l’air dans la gorge de ces animaux pour en analyser les caractéristiques acoustiques. Un son fossile que Jean-Luc Hérelle a retrouvé en passant au ralenti le chant mélodieux du huart à collier, petit oiseau des lacs américains.
Par Yves BLANC- SCIENCES ET AVENIR
Par Yves BLANC- SCIENCES ET AVENIR