Ce disque, produit en 1992, atteste de l’attention constante portée par Romane dans la réalisation de ses productions musicales. Il confie ici à la clarinette le soin de choruser avec lui. Le dialogue s’installe d’une manière détendue. Les musiciens savent faire respirer les notes, ce qui n’est pas un mince éloge dans un domaine souvent peuplé d’une virtuosité factice. Le tribut à Django Reinhardt est évident. Pour autant, Romane manifeste son identité artistique par ses nombreuses compositions et ses soli qu’il peaufine en évitant toute esbroufe. On ne saurait oublier la qualité de l’enregistrement offrant un équilibre qui valorise le timbre de chaque instrument. Ce genre musical possède la rare capacité à ne subir que peu l’emprise du temps. Ce CD le confirme au plus haut point. Jean-Patrick HELARD – TRAD MAGAZINE