Faut-il légiférer sur l’histoire ? Deux réponses de Serge Klarsfeld et Christiane Taubira

« Dans un contexte où le peuple français est de plus en plus hétérogène, chaque population [est] porteuse d’une mémoire spécifique, souvent douloureuse. Le renforcement de la cohésion et de l’identité nationales implique de reconnaître chacune d’entre d’elles ». Serge KLARSFELD, face à la Mission d’information sur les questions mémorielles, le 13 mai 2008.
 « Il faut rappeler que le crime contre l’humanité est imprescriptible, et même si les coupables [de l’esclavage] ne sont pas nommés (les puissances-Etats), leurs équivalents aujourd’hui ont la responsabilité de réparer les effets de ce crime. A nous d’être capables de formuler les réparations utiles à la fois à notre construction identitaire, à une réelle égalité et à une capacité à prendre part aussi bien à l’épanouissement de nos sociétés outre-mer ou ailleurs qu’à la nation française. » Christiane TAUBIRA - LE MONDE