"Il y a une vingtaine d'années, un personnage hantait les boîtes chic parisiennes, du genre Les Bains Douches ou l'Eléphant Blanc, amuseur public à la Cab Calloway, danseur, chanteur, joueur d'elephant sax (?), baratineur au français accentué à l'américaine, et surtout détourneur de jazz vers la voie jazz burlesque qu'il suivait du temps d'Helzapoppin. Un jazz qui se convertissait aussi bien en latino s'il le fallait et qui s'y prenait bien. Parmi les musiciens de l'orchestre, des artistes bien connus comme, entre autres, Jean-Michel Proust (bs, ts), Pierre Mimran (ts, bs, fl), César Stroccio, que je préfère avec deux « c », Vincent Charbonnier (b), Vincent Cordelette (perc) ou Thierry Arpino, que je préfère sans « h ». Et trois filles pour lui donner le réplique, Elisabeth Kontomanou, Cathy Renoi et Bessie Gordon. Il y avait un dynamisme dans ces musiques transfigurées qui donnait la fièvre et il faut avoir entendu « Just a Gigolo » en tango, « La Vie en rose » ou « Ma Pomme » mâchonnées plus que chantées pour comprendre la qualité de ce jazz entertainment qui swingue je ne vous dis que ça."
par Michel BEDIN - ON-MAG
par Michel BEDIN - ON-MAG