« Ce double CD fera aisément comprendre pourquoi les surréalistes adoraient Georgius : l’invention verbale inépuisable, la mécanique cocasse et une saine cruauté pour attaquer les poncifs – ceux de la chanson réaliste Fleur des Fortifs, les types en vogue comme le joueur de tango, avec çà et là des petites vignettes charmantes comme le Badaud du dimanche. Le livret écrit : “A la libération, Georgius est suspendu d’activité pendant un an comme les artistes qui ont chanté sous l’Occupation” (c’est également la thèse d’un livre, pourtant bien documenté, consacré à “l’amuseur public n°1” par Jean-Jacques Chollet aux éditions Christian Pirot). La chanson ne pourrait-elle pas regarder elle aussi son histoire en face ? Ceux qui ont été sanctionnés à la Libération ne l’ont pas été sans cause : on n’était pas suspendu un an pour rien.
Georgius, surréaliste et non-conformiste sur scène, était plutôt favorable à l’extrême droite, partant en croisade contre les artistes étrangers. Plusieurs de ses chansons témoignent de son “antisémitisme populaire”. Et cela ne retire rien à l’anarchie instinctive de son art. » Hélène Hazera – Libération
Georgius, surréaliste et non-conformiste sur scène, était plutôt favorable à l’extrême droite, partant en croisade contre les artistes étrangers. Plusieurs de ses chansons témoignent de son “antisémitisme populaire”. Et cela ne retire rien à l’anarchie instinctive de son art. » Hélène Hazera – Libération