"L'étranger, comme fable, comme conte moral, comme roman de l'anti-héros, comme manifeste littéraire, comme témoignage de l'Algérie pré-indépendante, comme roman philosophique. Le livre, qui est paru en 1942, continue d'être dans le monde un des livres les plus essentiels de la littérature, et sa première phrase." Colette FELLOUS © FRANCE CULTURE
" Dans notre société, écrivait Camus, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement risque d'être condamné parce qu'il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. Meursault pour moi n'est pas une épave mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombres.
Loin qu'il soit privé de toute sensibilité, une passion profonde parce que tenace, l'anime, la passion de l'absolu et de la vérité. On ne se tromperait pas beaucoup en lisant dans l'étranger l'histoire d'un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité ". Colette FELLOUS © FRANCE CULTURE