"Ces deux faces d’un même génie ne font plus qu’une dans la rêverie narquoise de Two Sleepy People." JAZZ MAN
« COMMENT : parrainé dès l’age de 13 ans par James P. Johnson, le maître du piano stride, Fats Waller fut dès le début des années 1920 le principal prétendant à sa succession. Non seulement, il porta le genre à un degré d’aboutissement et d’aisance inégalé mais sa faconde s’accompagnait d’un penchant pour la bouffonnerie qui rendait ses prestations irrésistibles. A partir de 1930, il fut sollicité sur les ondes et, pour l’émission The Fats Waller Rhythm Club, il réunit en 1933 la petite formation qui fit l’année suivante son succès chez Victor.
POURQUOI : Pour faire le tour du « Gros » (Fats), il ne fallait pas moins de deux CD et du talent d’Alain Gerber qui pointe avec tendresse la blessure intime de cet authentique musicien condamné à faire le pitre. Et s’il faut apprécier la science harmonique et rythmique de Fats, il faut bien dire qu’il portait au plus haut l’art d’amuser les foules qu’on lui réservait. L’orfèvrerie délicate d’African Ripples ou l’éclat de rire de The Joint is Jumping ? Ces deux faces d’un même génie ne font plus qu’une dans la rêverie narquoise de Two Sleepy People. » JAZZ MAN