« La Collection des grands concerts parisiens dirigée par Michel Brillié et Gilles Pétard présente cette fois un des plus grands chanteurs du 20e siècle, déjà véritable légende de son vivant, Frank the Voice Sinatra. C’est sa première venue à Paris, l’excitation générée par son arrivée est bien retranscrite dans le texte du livret : Et puis soudain s’encastre dans la rue Caumartin une immense limousine, six portes, noire, rutilante. Trois ou quatre gardes du corps en descendent. Costards, lunettes noires, look des Blues Brothers. Ils jettent un coup d’oeil à droite, à gauche, puis ouvrent la porte. On était là, le petit doigt sur la couture du pantalon. Un homme de taille moyenne sort, avec un petit chapeau et un regard bleu acier. Il nous salue de loin et file directement sur scène. Ces concerts parisiens font partie d’une tournée de trente dates, du 30 avril au 17 juin 1962, partant de Mexico pour finir à Monte Carlo. La captation propose l’intégralité du concert du Lido (5 juin, 24 titres) complété par deux morceaux interprétés à l’Olympia le 7. L’ossature de l’orchestre est américaine avec Bill Miller (piano), Emil Richards (vibraphone), Ralph Pena (basse), Irv Cottler (batterie), Harry Klee (saxophone-flûte) et le fameux guitariste Al Viola, lui-même une légende vivante, musicien attitré de Sinatra et de studio, célèbre pour son travail avec Julie London. Lorsque Brian Setzer monte son grand orchestre dans les années 90, c’est avec lui qu’il prend des cours, c’est dire le niveau du monsieur ! Le répertoire reprend le meilleur des standards enregistrés chez Columbia, Capitol et Reprise : « Goody Goody », « Moonlight In Vermont », « I’ve Got You Under My Skin », « Too Marvelous For Words », « My Funny Valentine », « Chicago », « Night And Day », « Come Fly With Me », l’impressionnant « Ol’ Man River », l’inusable « The Lady Is A Tramp », tiré du film Pal Joey, et les bienvenus « April In Paris » et « I Love Paris ». Que dire de la voix : justesse absolue, swing, tenue de note époustouflante, classe, la perfection dans le genre, plus personne n’est arrivé à chanter comme ça après. Le répertoire est généreux : 24 titres au Lido ! Un magnifique témoignage sur le premier passage chez nous d’Ol’ Blue Eyes. »
Par Tony MARLOW – JUKE BOX MAGAZINE
Par Tony MARLOW – JUKE BOX MAGAZINE