L’ère des grands orchestres – les fameux big bands – correspond à unegrande période du jazz classique, même si, pour l’histoire du monde, elle colle aussi, pour partie, aux terribles années de la Deuxième Guerre mondiale. Les orchestres, essentiellement swing et de danse, les plus populaires de ces décennies étaient principalement blancs, à l’image de Benny Goodman, surnommé le « King of Swing » – qui avait cependant des musiciens noirs dans ses rangs, parmi lesquels Lionel Hampton –, Artie Shaw ou Glenn Miller, même si Duke Ellington, Count Basie, Cab Calloway et autres avaient une excellente réputation et des solistes de tout premier plan, qui ont inscrit de belles pages du jazz instrumental. « The Greatest Black Big Bands - 1930-1956 » réhabilite ces machines à swing afro-américaines. Si Count Basie, avec notamment Lester Young (ts), Duke Ellington, avec les fidèles Cootie Williams (tp), Johnny Hodges, Harry Carney (saxes), et Cab Calloway, aux côtés duquel on note la présence de Dizzy Gillespie, figurent en bonne place dans cette compilation, on y redécouvre aussi les grandes formations de Benny Carter, Fletcher Henderson, Lionel Hampton, Erskine Hawkins, Jimmie Lunceford ou Chick Webb (avec Ella Fitzgerald en 1939) et Earl Hines. Le bon temps du swing !
par Didier PENNEQUIN - LE QUOTIDIEN DU MEDECIN
par Didier PENNEQUIN - LE QUOTIDIEN DU MEDECIN