« Disons-le d’emblée : ce double compact est absolument passionnant et ceci, à deux titres. D’une part, toutes les œuvres qui y figurent sont de très haut niveau (judicieusement sélectionnées par Gérard Herzhaft) et, d’autre part, elles offrent l’intérêt de se situer au moment du tournant décisif qu’a connu le blues à Chicago au cours des années 40.
« Disons-le d’emblée : ce double compact est absolument passionnant et ceci, à deux titres. D’une part, toutes les œuvres qui y figurent sont de très haut niveau (judicieusement sélectionnées par Gérard Herzhaft) et, d’autre part, elles offrent l’intérêt de se situer au moment du tournant décisif qu’a connu le blues à Chicago au cours des années 40. Ainsi, comme l’explique Herzhaft dans la brochure de ce disque, on peut se rendre compte comment ce blues a évolué depuis le style dit « Bluebird » (et assimilé) vers quelque chose d’autre qui allait naître chez les petites compagnies de disques telles que Planet, Aristocrat, Ora Nelle, Miracle, Chess… On entend donc des vétérans encore en pleine forme, mais déjà représentatifs d’un blues du passé (Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson, Memphis Minnie, Whasboard Sam, Curtis Jones, Tampa Red et Big Maceo, St. Louis Jimmy, Doctor Clayton, Walter Davis…). A leurs côtés, on voit apparaître de nouveaux noms (pour l’époque) venant prendre la relève des anciens : Muddy Waters, Little Walter, Johnny Young, Floyd Jones, Johnny Shines, Snooky Pryor, Willie Dixon. Entre ces deux groupes, ce recueil nous présente des artistes qui, ayant appartenu à « l’écurie » Victor/Bluebird, ont réussi à trouver un second souffle dans le blues des années 50 et au-delà. Tel a été le cas de Big Joe Williams, Memphis Slim, Sunnyland Slim, Eddie Boyd, Lonnie Johnson et Roosevelt Sykes. Il n’est évidemment pas possible d’entrer dans le détail de chacune de ces pièces. Parmi les moments les plus forts de cet album, je citerai simplement les Chicago blues de Lonnie Johnson, Hollow Log Blues de Robert Petway, Things have changes de Big Maceo, Saturday evening blues de Big Bill Broonzy, Bring another half of pint de Sonny Boy Williamson, entre autres. Et je terminerai en insistant sur le fait que tous les morceaux contenus ici sont sans déchet et méritent d’être écoutés de façon répétée, ce qui promet de belles soirées en perspective à ceux qui auront acquis cet inestimable document. » Jacques DEMETRE – SOUL BAG. Ce disque a reçu la distinction * * * * * Le Pied ! Soul Bag