« En musicologie, le mot « revival », qui ne désigne pas une période, s’est imposé lorsque l’on a étudié les folklores : c’est tout un travail de recréation d’un genre, mort, dont la transmission du vétéran au jeune s’est interrompue depuis plusieurs générations et que l’on relance de façon vivante et créative d’après la recherche de documents (témoins, sources écritures…). Michel LAPLACE – JAZZ HOT
« En musicologie, le mot « revival », qui ne désigne pas une période, s’est imposé lorsque l’on a étudié les folklores : c’est tout un travail de recréation d’un genre, mort, dont la transmission du vétéran au jeune s’est interrompue depuis plusieurs générations et que l’on relance de façon vivante et créative d’après la recherche de documents (témoins, sources écritures…). L’utilisation en jazz de l’étiquette « revival » traduit donc une idéologie progressive des critiques qui ont établi (pour singer le monde classique) des « périodes de styles », successives, comme new orleans, swing, bebop, cool, etc, avec pour certitude (infondée) qu’un style est frappé d’obsolescence dès l’arrivée d’un nouveau. Pour « classer » un mouvement comme celui qui nous occupe ici, on le taxe de « revival » (sous-entendu « ringard »).Pourtant ces musiciens (Bunk Johnson, etc.) ne cherchaient pas à recréer le passé (tous jouent significativement la trompette et non plus le cornet qui n’est plus à la mode). Ils jouent comme ils sont aptes à le faire au moment donné en intégrant les problèmes physiologiques ainsi que l’évolution. Ainsi Kid Ory demandait à sa fameuse rythmique (Buster Wilson, Bud Scott, Ed Garland, Minor Hall) de s’inspirer de celle de Basie ! » Michel LAPLACE – JAZZ HOT