Réedition : On l’aura compris en lisant les lignes ci-dessous, ce n’est pas seulement à ce treizième (et ultime) volume que nous décernons un Choc, mais aussi à l’intégrale des enregistrements du Bird conçue et commentée par Alain Tercinet.
« Je n’aurai jamais cru arriver jusqu’en 1955 », disait le Bird, il mourra le 12 mars de cette année, sans plus rien avoir enregistré d’autre que le contenu rassemblé sur ces quatre CD. Tout n’est pas essentiel ici, c’est la loi de l’intégrale. On peut ainsi se passer de l’enregistrement bâclé par Norman Granz des trois faces arrangées par Gil Evans pour Verve et l’on préférera les trois titres live de février 1954 avec l’orchestre de Stan Kenton qui mettent le Bird très en valeur. Des séjours au Hit Hat de Boston, je retiendrai les cinq morceaux du 22 septembre 1953 pour Herb Pomeroy (tp, musicalité à découvrir), Sr Charles Thompson (p), Jimmy Woode (b) et Kenny Clarke (dm), suivis de trois autres captés deux mois plus tard à Portland avec Chet Baker (desservi par des coupes), Jimmy Rowles (p), Carson Smith (b) et Shelly Manne (dm, belle introduction solo de « Barbados » et longue serie de 4/4 sur « Cool Blues »), plus encore trois titres au Carnegie Hall un an plus tard avec John Lewis (peu audible et privé de solo), Percy Heath et Kenny Clarke (royal ! si l’on excepte ses effets cha cha sur « My Funny Valentine »). Parmi ces bootlegs, les deux dernières séances officielles (Verve), dont celles inégales de 1954 consacrées à Cole Porter (avec un poignant adieu le 10 décembre sur « I Love Paris ») et celle, magnifique, du 30 juillet 1954 avec Al Haig, Percy Heath et Max Roach : « Chi-Chi, I Remember You, Now’s the Time » et la pierre philosophale du bop, « Confirmation »…
Par Franck BERGEROT – JAZZ MAGAZINE
« Je n’aurai jamais cru arriver jusqu’en 1955 », disait le Bird, il mourra le 12 mars de cette année, sans plus rien avoir enregistré d’autre que le contenu rassemblé sur ces quatre CD. Tout n’est pas essentiel ici, c’est la loi de l’intégrale. On peut ainsi se passer de l’enregistrement bâclé par Norman Granz des trois faces arrangées par Gil Evans pour Verve et l’on préférera les trois titres live de février 1954 avec l’orchestre de Stan Kenton qui mettent le Bird très en valeur. Des séjours au Hit Hat de Boston, je retiendrai les cinq morceaux du 22 septembre 1953 pour Herb Pomeroy (tp, musicalité à découvrir), Sr Charles Thompson (p), Jimmy Woode (b) et Kenny Clarke (dm), suivis de trois autres captés deux mois plus tard à Portland avec Chet Baker (desservi par des coupes), Jimmy Rowles (p), Carson Smith (b) et Shelly Manne (dm, belle introduction solo de « Barbados » et longue serie de 4/4 sur « Cool Blues »), plus encore trois titres au Carnegie Hall un an plus tard avec John Lewis (peu audible et privé de solo), Percy Heath et Kenny Clarke (royal ! si l’on excepte ses effets cha cha sur « My Funny Valentine »). Parmi ces bootlegs, les deux dernières séances officielles (Verve), dont celles inégales de 1954 consacrées à Cole Porter (avec un poignant adieu le 10 décembre sur « I Love Paris ») et celle, magnifique, du 30 juillet 1954 avec Al Haig, Percy Heath et Max Roach : « Chi-Chi, I Remember You, Now’s the Time » et la pierre philosophale du bop, « Confirmation »…
Par Franck BERGEROT – JAZZ MAGAZINE