Passionnant ? Oui, même quand il irrite ! par Lire

« (…) "Ma pratique en lycée technique m’a montré à satiété combien la philosophie agit tel un prétexte pour laisser croire à la libéralité d’un système qui autorise qu’on pense, certes, mais oblige cette pensée à se couler dans un moule qui la châtre sous peine de sanctions". On comprend que Michel Onfray n’ait pas que des amis. Sa rupture avec l’Education nationale et sa création de l’Université populaire de Caen ont suscité des jalousies. Pas uniquement. Les 300 000 CD déjà vendus témoignent d’un véritable engouement pour la pensée et la personnalité de ce philosophe. Jalousie, admiration. Ainsi va le monde dont le système est depuis toujours plus injuste que celui de notre enseignement. On peut rêver de le changer en reprenant l’histoire à son début et s’atteler à ce grand dessein en s’installant dans les marges de l’institution. Utopie ? Plutôt la passion rebelle d’un philosophe aux prises avec cette pulsion de mort dont il ne peut s’empêcher d’entendre la voix à travers l’histoire de la philosophie et notre civilisation judéo-chrétienne. D’où cette contre-histoire qu’il nous propose et qui se veut une réhabilitation de l’hédonisme. Magistral ? On ne lui fera pas cette injure. Passionnant ? Oui, même quand il irrite ! »Jérôme SERRI – LIRE

« (…) "Ma pratique en lycée technique m’a montré à satiété combien la philosophie agit tel un prétexte pour laisser croire à la libéralité d’un système qui autorise qu’on pense, certes, mais oblige cette pensée à se couler dans un moule qui la châtre sous peine de sanctions". On comprend que Michel Onfray n’ait pas que des amis. Sa rupture avec l’Education nationale et sa création de l’Université populaire de Caen ont suscité des jalousies. Pas uniquement. Les 300 000 CD déjà vendus témoignent d’un véritable engouement pour la pensée et la personnalité de ce philosophe. Jalousie, admiration. Ainsi va le monde dont le système est depuis toujours plus injuste que celui de notre enseignement. On peut rêver de le changer en reprenant l’histoire à son début et s’atteler à ce grand dessein en s’installant dans les marges de l’institution. Utopie ? Plutôt la passion rebelle d’un philosophe aux prises avec cette pulsion de mort dont il ne peut s’empêcher d’entendre la voix à travers l’histoire de la philosophie et notre civilisation judéo-chrétienne. D’où cette contre-histoire qu’il nous propose et qui se veut une réhabilitation de l’hédonisme. Magistral ? On ne lui fera pas cette injure. Passionnant ? Oui, même quand il irrite ! »Jérôme SERRI – LIRE