« Quatorze morceaux magnifiques » par Soulbag

Mahalia, quasi a cappella, en concert en Europe, à Stockholm et à Paris. Il faut tendre l’oreille pour percevoir l’accompagnement subtil de la pianiste Mildred Falls. Au tout premier plan, bien sûr, il y a la voix du gospel, grave, ample, d’une puissance exceptionnelle. Visiblement, elle se tient assez loin de son micro. Rien ne doit entraver ses grands gestes. Elle s’exprime de tout son corps, poings serrés, bras grand ouverts ou mains qui claquent. Elle a 50 ans, vient en Europe pour la deuxième fois de sa carrière et, malgré son succès, ne transige pas sur ses principes religieux : ainsi s’assure-t-elle, avant de monter sur la scène de l’Olympia, que c’est un lieu « convenable » pour elle… D’ailleurs, en dehors du très beau « I’ll never walk alone », elle n’interprète que des morceaux religieux, avant tout classiques (deux versions d’ « Elijah rock »), mais aussi le plus méconnu « In my own over there ». Quatorze morceaux superbes.
Par Julien CRUE - SOULBAG