L’anthologie de 78 tours des Tziganes de cabarets contient des perles, et des choses très décevantes : George Boulanger, entre autres, compositeur très réputé mais dont la musique, entièrement soumise aux exigences de la bonne société, est proprement pompière. Pour le reste, il s’agit de musiciens et d’ensembles légendaires mais devenus introuvables, les derniers représentants de dynasties de musiciens adulés par les rois, les empereur, tous nos compositeurs et nos virtuoses, et les Parisiens. Les archets de Grigoras Dinicu et de la Kazanova sont diaboliques, leur aisance technique, vraiment étonnante. Quel virtuose classique pourrait se vanter d’une telle facilité, semblant aussi naturelle ? Il faut noter aussi le livret d’Alain Antonietto, qui vaut à lui seul l’achat du coffret : vingt pages serrées d’intelligence et de passion.
Alain SWIETLIK – TÉLÉRAMA
Alain SWIETLIK – TÉLÉRAMA