Parmi les “Collégiens” du chef d’orchestre Ray Ventura figurait... Henri Salvador. Pour fuir les lois racistes et antisémites de l’occupation allemande, Ray Ventura réussit in extremis, en novembre 1941, à entraîner son orchestre au Brésil et en Argentine. Son swing francophone pour grandes formations façon années 30 se colore alors d’exotisme. Cela donne un pimpant Rio de Janeiro pour trombones, tambourins et maracas, chanté en portugais d’une voix glamoureuse à souhait; et toutes sortes de sambas et de fox-trot instrumentaux dont les arrangements romantico-solennels sonnent savoureusement rétro. Eliane AZOULAY TELERAMA