SMITH, Bessie (1894-1937) chant.
Dès l’âge de 8 ans, elle chante au coin des rues puis est enrôlée dans des tournées de minstrels, spectacles de variétés très populaires à l’époque. Arrivée à New York en 1918, elle fait partie de nombreuses revues et se forge un solide métier en parcourant le circuit des théâtres de la côte Est, du Midwest et du Sud profond. Ses premiers disques, en 1923, font sensation, et elle devient une immense vedette auprès de sa communauté qui la consacre “L’Impératrice du Blues”. Jusqu’en 1930, elle est à l’affiche des plus grands spectacles de music-halls noirs et enregistre des quantités de disques avec les meilleurs musiciens : les trompettistes Joe Smith et Louis Armstrong, le trombone Charlie Green, les pianistes Fletcher Henderson et James P. Johnson, etc. Les changements de mode et la crise économique précipitent son déclin et, malgré une dernière séance en 1933, elle meurt des suites d’un accident d’automobile.
Ayant amené le blues rural informel à une sorte de perfection “classique”, Bessie Smith reste, dans l’histoire, comme la première des grandes chanteuses afro-américaines à une époque où le marché ne faisait pas de différences entre le jazz et le blues. Dotée d’une voix ample et profonde qu’elle maîtrisait parfaitement, elle s’exprimait avec une intensité dramatique, digne des grandes chanteuses réalistes, qui a marqué les plus grandes chanteuses de blues, de jazz et de soul venues après elle.
Jean Buzelin
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (BIO BESSIE SMITH)
Voir CD Bessie Smith, The Quintessence, FA 223.
Voir CD Bessie Smith, The Quintessence, FA 223.