"Le poète délicat et sensible, auteur, compositeur, interprète, écrivain, dramaturge, Pierre Louki, ami de Brassens et joueur de trombone, s’est éteint fin 2006. Son ultime récital, à l’espace Kiron, en 1999, a été enregistré et, en un double CD, il nous offre une des palettes de son talent qui était aussi grand que sa renommée fut discrète.
Un mélange de chansons et de textes (ses âneries, comme il disait, parce qu’un âne, c’est un cheval qui n’a pas réussi) qui vous baigne dans un monde décalé, lunaire, où la fantaisie et la gentillesse laissent par moments briller des pépites de gravité et de sérieux qui vous posent les vraies questions essentielles (« La vie va si vite », « L’Enfant qui », « Qui viendra me dire bonsoir »). Le récital commence (avis aux brassensolâtres qui découvriront cette surprise) par un enregistrement inédit de Georges Brassens chantant en partie une chanson de Louki qu’il aurait pu écrire lui-même : « Mes copains », et il comporte deux chansons dont le grand Georges composa la musique (« Charlotte ou Sarah » et « Le cœur à l’automne »). De « La môme aux boutons » à « L’Escarpolette » en passant par « Les Sardines » ou « L’Arbre mort » que fit triompher Juliette Gréco, on passe près de deux heures de complicité sympathique avec un drôle d’oiseau, bienveillant et lucide, que les médias ont boudé comme ils l’ont fait de Jacques Debronckart ou de Roger Riffard, sans doute parce qu’ils étaient trop intelligents et sensibles pour eux."
par Michel BEDIN - ON-MAG
Un mélange de chansons et de textes (ses âneries, comme il disait, parce qu’un âne, c’est un cheval qui n’a pas réussi) qui vous baigne dans un monde décalé, lunaire, où la fantaisie et la gentillesse laissent par moments briller des pépites de gravité et de sérieux qui vous posent les vraies questions essentielles (« La vie va si vite », « L’Enfant qui », « Qui viendra me dire bonsoir »). Le récital commence (avis aux brassensolâtres qui découvriront cette surprise) par un enregistrement inédit de Georges Brassens chantant en partie une chanson de Louki qu’il aurait pu écrire lui-même : « Mes copains », et il comporte deux chansons dont le grand Georges composa la musique (« Charlotte ou Sarah » et « Le cœur à l’automne »). De « La môme aux boutons » à « L’Escarpolette » en passant par « Les Sardines » ou « L’Arbre mort » que fit triompher Juliette Gréco, on passe près de deux heures de complicité sympathique avec un drôle d’oiseau, bienveillant et lucide, que les médias ont boudé comme ils l’ont fait de Jacques Debronckart ou de Roger Riffard, sans doute parce qu’ils étaient trop intelligents et sensibles pour eux."
par Michel BEDIN - ON-MAG