Bruno Blum poursuit son ouvrage d’archiviste en explorant les racines de différentes familles musicales. Après le punk, la soul ou le ska, c’est au tour du genre funk de révéler sa généalogie en trois CD. Passionnant et indispensable.
Il était une fois le funk. C’était après le swing et avant la disco. Un proche cousin du rhythm’n’blues que l’on confond souvent avec la soul. Vous l’aurez compris, il est ici question de toutes ces musiques initiées par les communautés afro-américaines pour inciter les foules à remuer le popotin. Autrement dit : du bon son pour faire danser.
De 1947 à 1962
Historien en chef des tempos qui bougent chez Frémeaux & Associés, Bruno Blum nous aide à remonter le temps. Il situe ces « racines du funk » entre 1947 et 1962. Quinze années fondatrices que l’on aborde à travers différents retours aux sources : le style afro-cubain avec toutes ces passerelles lancées depuis La Havane dès les années 40 (Machito, Tito Puente), la culture vaudou, le blues et la tradition du Mardi Gras très présente en Louisiane (Professeur Longhair), le jazz bien sûr avec quelques grands adeptes des rythmes décoiffants (Louis Jordan, Gillespie, Moondog, Mingus, Duke Ellington, Sun Ra)… Et de fil en aiguille ou de mèche en allumette, l’on va progressivement vers ceux qui mettront bientôt le feu à la planète musicale : Bo Diddley, Ray Charles, Elvis pour mieux aboutir au « Parrain » en personne, James Brown, qui accompagne ici Yvonne Fair sur la version originelle de I Feel Good.
Une forme de sincérité
Standards et perles rares, tout s’enchaîne à merveille pour nous guider vers ce qui explosera sur les pistes de danse des années 60-70. Le « funk » était pourtant, comme le souligne Bruno Blum dans l’instructif livret de rigueur, un maudit mot d’argot désignant une « mauvaise odeur corporelle ». De la danse à la transe, ou de la chaleur à la sueur, finalement, tout est lié. Et trois CD ne sont pas de trop pour mieux comprendre un genre musical que Quincy Jones préférait nommer « soulful » et définissait comme « une des formes de la sincérité ».
Avec cette anthologie tout aussi riche que les précédentes qui racontaient la soul, le ska, le punk ou le rock instrumental, Bruno Blum parvient finalement à expliquer l’inexplicable, en élucidant le mystère du groove funky.Ou comment s’instruire en prenant du plaisir.
Thierry BOILLOT - L'ALSACE
Il était une fois le funk. C’était après le swing et avant la disco. Un proche cousin du rhythm’n’blues que l’on confond souvent avec la soul. Vous l’aurez compris, il est ici question de toutes ces musiques initiées par les communautés afro-américaines pour inciter les foules à remuer le popotin. Autrement dit : du bon son pour faire danser.
De 1947 à 1962
Historien en chef des tempos qui bougent chez Frémeaux & Associés, Bruno Blum nous aide à remonter le temps. Il situe ces « racines du funk » entre 1947 et 1962. Quinze années fondatrices que l’on aborde à travers différents retours aux sources : le style afro-cubain avec toutes ces passerelles lancées depuis La Havane dès les années 40 (Machito, Tito Puente), la culture vaudou, le blues et la tradition du Mardi Gras très présente en Louisiane (Professeur Longhair), le jazz bien sûr avec quelques grands adeptes des rythmes décoiffants (Louis Jordan, Gillespie, Moondog, Mingus, Duke Ellington, Sun Ra)… Et de fil en aiguille ou de mèche en allumette, l’on va progressivement vers ceux qui mettront bientôt le feu à la planète musicale : Bo Diddley, Ray Charles, Elvis pour mieux aboutir au « Parrain » en personne, James Brown, qui accompagne ici Yvonne Fair sur la version originelle de I Feel Good.
Une forme de sincérité
Standards et perles rares, tout s’enchaîne à merveille pour nous guider vers ce qui explosera sur les pistes de danse des années 60-70. Le « funk » était pourtant, comme le souligne Bruno Blum dans l’instructif livret de rigueur, un maudit mot d’argot désignant une « mauvaise odeur corporelle ». De la danse à la transe, ou de la chaleur à la sueur, finalement, tout est lié. Et trois CD ne sont pas de trop pour mieux comprendre un genre musical que Quincy Jones préférait nommer « soulful » et définissait comme « une des formes de la sincérité ».
Avec cette anthologie tout aussi riche que les précédentes qui racontaient la soul, le ska, le punk ou le rock instrumental, Bruno Blum parvient finalement à expliquer l’inexplicable, en élucidant le mystère du groove funky.Ou comment s’instruire en prenant du plaisir.
Thierry BOILLOT - L'ALSACE