Quelque chose nous dit qu’on ne connaîtra jamais la véritable origine de cette chanson, pas plus que celle du chant des partisans (voir n°51). Dans le livret CMH 35 (Frémeaux & Associés), J.C. Averty lui consacre 124 lignes, que nous résumons ainsi : l’idée aurait été fournie à Paul Misraki par Louis Gasté dans le train conduisant l’orchestre Ventura de Douai à Gand. « Il s’agit, bien sûr, d’une histoire belge », précise J.C. Averty. C’est dans un hôtel de Nîmes, le 6.05.35, que sont rapidement mis au point l’écriture et l’arrangement de la chanson…Elle sera enregistrée le 22 Mai 1935, ainsi qu’en témoignent les archives Pathé, puis déposée à la SACEM le 3.07.1935 (paroles et musique : Paul Misraki). Mais Bach et Laverne (surtout ce dernier d’ailleurs…) revendiquent l’antériorité de l’idée, ayant en effet enregistré le 28.05.1931 soit quatre ans auparavant, un sketch « Tout va bien » (Odéon 238.800). un accord intervient rapidement à l’amiable et un second dépôt à la SACEM, effectué le 6.09.1935, précise que les paroles sont de Paul Misraki, Bach et Laverne. Le disque de Ray Ventura obtiendra le Grand Prix du Disque Candide le 11.05.1936. Son succès incitera l’orchestre à récidiver le 19.03.37 avec « La marquise voyage » (Pathé PA 78). L’orchestre Hélian (en fait, Ray Ventura) enregistrera début Janvier 1939 une fantaisie publicitaire pour la chicorée Leroux Tout va tout doux, Mme la Marquise…De nombreux pastiches circulent. Citons simplement Ça va très mal, madame la Comtesse, de Jo Bouillon…un film « Tout va très bien Madame la Marquise », sans rapport avec la chanson, sera tourné en août 1936 avec Marguerite Moreno et Betty Spell (sortie : 16.02.36 au Moulin Rouge) ; Il aura un effet inattendu : celui de provoquer la colère et l’indignation de certains milieux bretons, déjà irrités par le personnage de Bécassine et qu’offusquait celui un peu caricatural de Yonnik le Le Ploumanech incarné par Noël-Noël…Les Bretons auraient t-ils moins d’humour que les Corses ou les Auvergnats ?
Parmi les versions sur l’origine fameuse, nous avons choisi celles-ci :
Version Paul Misraki : « En fait, c’est au cours d’un dîner chez des amis que l’anecdote (une histoire écossaise) nous avait été contée. Le rôle de Loulou Gasté s’est borné à me dire : »Pourquoi tu ne ferais pas une chanson avec l’histoire de la lady écossaise ? ». C’était effectivement une très bonne idée. J’ai pondu la chanson à la va vite et sans y prêter la moindre importance, loin de l’idée que ma carrière partirait de là ! » (Lettre du 19.09.1991, adressée par Paul Misraki à notre lecteur G. Pillon)
Version Hanry-Laverne : « Que de choses n’a-t-on pas écrites sur « Tout va très bien… ». L’un la prétend tirée du conte persan, l’autre d’une légende arabe, le troisième d’une histoire écossaise, le quatrième du folklore suisse…Nous avions, Bach et moi, un camarade artiste, type idéal du pessimiste…L’idée nous vint alors de prendre le contre-pied de sa manie et de bâtir un petit sketch phonographique « Tout va très bien, M’sieu l’Marquis ». Quand nous transformâmes notre sketch en chanson, nous transformâmes le Marquis en Marquise… » (Quelques souvenirs, 1949)
Version de l’hebdo « Voilà » du 4.12.36 : Le sujet de la chanson est emprunté à une très vieille histoire bien connue en Angleterre, racontée par le peintre Dunoyer de Segonzac. (cité par Henri Merveilleux, Jacques Hélian, 1949)
G. ROIG - PHONOSCOPIES
Parmi les versions sur l’origine fameuse, nous avons choisi celles-ci :
Version Paul Misraki : « En fait, c’est au cours d’un dîner chez des amis que l’anecdote (une histoire écossaise) nous avait été contée. Le rôle de Loulou Gasté s’est borné à me dire : »Pourquoi tu ne ferais pas une chanson avec l’histoire de la lady écossaise ? ». C’était effectivement une très bonne idée. J’ai pondu la chanson à la va vite et sans y prêter la moindre importance, loin de l’idée que ma carrière partirait de là ! » (Lettre du 19.09.1991, adressée par Paul Misraki à notre lecteur G. Pillon)
Version Hanry-Laverne : « Que de choses n’a-t-on pas écrites sur « Tout va très bien… ». L’un la prétend tirée du conte persan, l’autre d’une légende arabe, le troisième d’une histoire écossaise, le quatrième du folklore suisse…Nous avions, Bach et moi, un camarade artiste, type idéal du pessimiste…L’idée nous vint alors de prendre le contre-pied de sa manie et de bâtir un petit sketch phonographique « Tout va très bien, M’sieu l’Marquis ». Quand nous transformâmes notre sketch en chanson, nous transformâmes le Marquis en Marquise… » (Quelques souvenirs, 1949)
Version de l’hebdo « Voilà » du 4.12.36 : Le sujet de la chanson est emprunté à une très vieille histoire bien connue en Angleterre, racontée par le peintre Dunoyer de Segonzac. (cité par Henri Merveilleux, Jacques Hélian, 1949)
G. ROIG - PHONOSCOPIES
Produits associés
Les Cinglés du Music-Hall 1935
19,99 €
9,95 €