Dans l’histoire de l’accordéon français, Marcel Azzola est, après Viseur, Priva ou Muréna, sans doute le dernier à incarner le rôle à part de l’instrument créé à peine un siècle plus tôt : le musette et les bals, une vie parisienne qu’il a vue à son corps défendant expirer, la chanson à son meilleur (Montand, Piaf, Bécaud, jusqu’à Nougaro, dont les reprises sont ici ce qui a peut-être le plus vieilli), le Tour de France, etc. La restitution des ses premiers enregistrements était une nécessité heureusement accomplie dans ce beau coffret, aux inédits savoureux de virtuosité et d’arrangements dingues. On espère que l’inéluctable ringardisation de l’instrument qui a accompagné la carrière d’Azzola pourra y trouver une digue solide qui fasse à nouveau honneur à la définition de Queneau du consensus comme accord des on. Ça s’épelle M.A.R.C.E.L. Chauffe !
Par Pierre TENNE – JAZZ NEWS
Par Pierre TENNE – JAZZ NEWS