Avec Chansonnettes, Rodolphe Raffalli signe un hommage aux chansons populaires. Le résultat est inégal mais l’homme est vraiment un sacré guitariste. Né en mai 1959 Rodolphe Raffalli s’est dévoué à la guitare dès l’âge de 8 ans ! Nourri par l’univers de Django, il a, au fil des années, fréquenté les manouches des puces de Saint-Ouen (Ninine et Mondine Garcia) et ceux du "Clairon des Chasseurs" à Montmartre, avant de marier cet univers à celui du jazz d’outre-atlantique. Avec Chansonnettes, il promène son médiateur avec un certain bonheur sur de grandes mélodies populaires. Si toutes les compositions ne sont pas toutes saisissantes, il se dégage de l’opus une vraie générosité et un swing indéniable, notamment quand il revisite I Will Wait For You, de Jacques Demy et Michel Legrand ou encore donne une version surprenante et forte de Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, poème d’Aragon et musique de Léo Ferré. De même quand il donne sa version du célèbre Milord, de Piaf, où tout son talent de guitariste s’exprime et souligne la force de la mélodie originale, à la fois hymne à l’amour et chant un brin désespéré. On reste un peu sur sa faim avec les versions chantées d’Une jolie fleur , de Brassens ou de la chanson-titre du disque et cette voix qui lorgne un peu trop vers Sacha Distel swinguant pour être vraiment surprenante et originale. Ce sont les seules limites de ce bel hommage à un répertoire intemporel savoureux… C’est d’autant plus dommage que, sans les paroles, il parvient, avec son quartet bien témpéré, à signer une version splendide de La Mauvaise herbe, du même Brassens. Piquante en diable. »
Par François Cardinali - CHANTS...SONGS
Par François Cardinali - CHANTS...SONGS