♦♦♦♦ Puissant
La force de la voix et du blues alliée à la puissance d’instrumentistes et d’orchestres hors pairs : l’ère des crieurs de blues, les « blues shouters », qui advient à Kansas City, dans les années 1930, tient de l’âge d’or. Cette compilation signée Jacques Morgantini et Jean Buzelin regroupe quarante titres gravés entre 1944 et 1955, période encore faste mais charnière des amours du blues et du swing. Il n’est ici question que de poids lourds : Joe Turner, Jimmy Rushing, Jimmy Witherspoon, Eddie Vinson, Sonny Parker, Wyonnie Harris et quelques autres propulsés par les formations ou les musiciens de Basie, Hampton, Jay Mc Shann, Illinois Jacquet, etc. Les chants sont tendus, les orchestres à l’affût. Dès lors, libre à l’auditeur d’écouter ces disques comme on prend un train choisissant l’arrêt en station au gré des humeurs. Le dialogue entre Hampton et Sonny Parker (Sad Feeling) donne le frisson. Le rare et puissant TV Mama fait se rencontrer, plus loin, Joe Turner et Elmore James. Stop obligé au Goin’ to Chicago Blues de Rushing et Basie… avant d’attaquer et de réécouter l’énorme Every Day I Have the Blues. Plusieurs titres (Shake Rattle and Roll, Good Rockin’Tonight, Bloodshoot Eyes, etc.) ouvrent toute grande la porte au rock and roll en même temps qu’ils commencent à la fermer sur une période désormais mythique. Une notice pédagogique et enthousiaste complète ce « best-of » propre à séduire un public de non initiés.
Christophe DRIANCOURT – JAZZMAN
La force de la voix et du blues alliée à la puissance d’instrumentistes et d’orchestres hors pairs : l’ère des crieurs de blues, les « blues shouters », qui advient à Kansas City, dans les années 1930, tient de l’âge d’or. Cette compilation signée Jacques Morgantini et Jean Buzelin regroupe quarante titres gravés entre 1944 et 1955, période encore faste mais charnière des amours du blues et du swing. Il n’est ici question que de poids lourds : Joe Turner, Jimmy Rushing, Jimmy Witherspoon, Eddie Vinson, Sonny Parker, Wyonnie Harris et quelques autres propulsés par les formations ou les musiciens de Basie, Hampton, Jay Mc Shann, Illinois Jacquet, etc. Les chants sont tendus, les orchestres à l’affût. Dès lors, libre à l’auditeur d’écouter ces disques comme on prend un train choisissant l’arrêt en station au gré des humeurs. Le dialogue entre Hampton et Sonny Parker (Sad Feeling) donne le frisson. Le rare et puissant TV Mama fait se rencontrer, plus loin, Joe Turner et Elmore James. Stop obligé au Goin’ to Chicago Blues de Rushing et Basie… avant d’attaquer et de réécouter l’énorme Every Day I Have the Blues. Plusieurs titres (Shake Rattle and Roll, Good Rockin’Tonight, Bloodshoot Eyes, etc.) ouvrent toute grande la porte au rock and roll en même temps qu’ils commencent à la fermer sur une période désormais mythique. Une notice pédagogique et enthousiaste complète ce « best-of » propre à séduire un public de non initiés.
Christophe DRIANCOURT – JAZZMAN