« Un document discographique indispensable » par Chants…Songs

« Avant de devenir l’artiste que l’on connaît, Barbara a longtemps cherché sa voix, après avoir quitté la France pour la Belgique en février 1950 où elle commencera à goûter aux joies -et aux difficultés- du métier de saltimbanque au cabaret "Le Vent vert" de Charleroi où l’on conduit différentes péripéties. A l’époque, elle interprète sur scène Piaf, Mireille, Ferré ou Aristide Bruant. Devant les échecs reçus, la jeune Monique Cerf regagne Paris en auto-stop -croisant en route ce Monsieur Victor qui deviendra le personnage d’une de ses futures chansons-  où elle va finalement commencer à se faire connaître au célèbre cabaret "L’Ecluse", situé sur les quais, près du boulevard Saint-Michel. Ce sont ses premières chansons que nous propose le coffret Barbara (1955 -1961) où l’artiste  interprète d’une voix au timbre extraordinairement clair La Marche nuptiale, Pauvre Martin, de Brassens, mais aussi Sur la place, Ne me quitte pas, de Brel; de Shanghai à Bangkok, de Moustaki ou le surprenant Liberté, griffé par Aznavour et Vidalin. Déjà, la grande interprète perce sans ses versions ciselées dont le coffret porte trace. C’est à cette époque qu’on la découvre chantant pour la première fois en duo à la télévision avec Moustaki. Le début d’une longue histoire entre eux qui se concrétisera en 1967 par un classique de la chanson : La Dame brune. Le plus de cet élégant coffret, c’est de permettre aussi de découvrir des artistes et des auteurs qui ont influencé la chanteuse en devenir : Yvette Guilbert avec D’Elle à lui; Jean-Jacques Debout  pour Les Boutons dorés ou encore Colette Renard et son célèbre Tais-toi Marseille, de Vidalin et Datin. Un document discographique indispensable pour celle que l’on surnommait à ‘L’Ecluse", la "chanteuse de minuit". »
Par François CARDINALI – CHANTS…SONGS