C’est une toute autre initiative que de republier l’enregistrement historique, de 1954, d’un livre presque méconnu de la formidable bourguignonne Colette, écrit encore avec son mari Willy, extraordinaire profiteur de tout ce qui l’entoure et donc déjà de sa femme. Enregistrement où l’on ne retrouve l’accent qu’elle n’a jamais perdu et qui n’est bien sûr pas dans l’interprétation d’Odette Joyeux. Est-ce un mal ? Je ne le crois pas, car après tant d’années, ce qui reste de Colette correspond très peu à la vie mondaine qu’elle menait avec Willy. Claudine s’en va, dernier volet des Claudine qui ne sont pas encore la grande Colette, correspond à la Parisienne un peu snob répandue dans tous les milieux du tout-Paris des années 1900. Ce n’est pas encore son style inimitable : trop de Willy encore !
L'INEDIT
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