" Le premier cd illustre, en 11 morceaux, la rencontre improbable en Angleterre en 1957 entre un orchestre Dixieland anglais (celui du tromboniste Chris Barber) avec Sister Rosetta Tharpe, icône du black gospel traditionnel et par ailleurs guitariste hors du commun. Tout est réuni pour conduire à un fiasco et pourtant c'est l'inverse, le courant passe d'emblée - tant avec les musiciens anglais qu'avec un public conquis - dès le premier concert à Birmingham, le 22 novembre et pendant les 18 concerts suivants dont celui de Manchester, enregistré le 9 décembre 1957 et ensuite avec d'autres orchestres, à Paris, Barcelone, Stuttgart, Monte Carlo, Limoges, Copenhague, Stockholm et Londres à nouveau, le 29 mars 1958.
Après 5 mois passés sur le Vieux Continent c'est un retour triomphal au bercail, à New York le 16 avril 1958 et de nouveaux enregistrements avec The Sally Jenkins Singers en septembre de la même année dont les 11 faces, en live à la Church of God in Christ de New York, qui sont aussi reprises sur le cd1. Pour les faces "anglaises", tout est de grande qualité et l'entente est particulièrement au top dans des morceaux rapides comme Up above my head, Down by the riverside, When the saints (avec Ottilie Patterson qui force un peu sa voix mais est plus à l'aise sur Old time religion) ou lents comme Peace in the valley.
Quant aux faces avec les Sally Jenkins Singers, dont les splendides Bring back those happy days et Things I used to do, elles replacent Tharpe dans son contexte "normal": un public africain-américain, des partenaires de la même communauté et une authenticité restaurée voire émouvante ou la ferveur et la communion spirituelle de tous les acteurs remplacent le caractère débridé et festif, quasi païen, des séances anglaises.
Le cd2 poursuit les gravures de Tharpe en 1958 et 1959 avec des chorales et des partenaires plus anonymes voire ternes, mais son charisme personnel est bien là, que ce soit dans les 12 faces où elle est soutenue par The Southern Mission Choir (ou Down Town Sisters - New Haven) dont se détachent He's the lily of the valley, Shine for Jesus, ou dans les 13 autres dont un duo torride et enlevé (j'ai failli écrire "endiablé", mais c'eut été légèrement irrévérencieux...) avec le chanteur Rex Garvin et sa voix éraillée de soulman, et avec un sax ténor hurlant (I can't sit down). Neuf autres faces gâchées par des choeurs soporifiques et grandiloquents sont sauvées par Rosetta et sa voix superbe, et 3 faces assez ternes - sauf un Precious Lord syncopé, un peu décalé - sont au moins délivrées de ces chorales. Malgré cela, comme les 5 volumes précédents, celui-ci est un must pour tout amateur de black gospel. "
Robert SACRE - ABS MAGAZINE
Après 5 mois passés sur le Vieux Continent c'est un retour triomphal au bercail, à New York le 16 avril 1958 et de nouveaux enregistrements avec The Sally Jenkins Singers en septembre de la même année dont les 11 faces, en live à la Church of God in Christ de New York, qui sont aussi reprises sur le cd1. Pour les faces "anglaises", tout est de grande qualité et l'entente est particulièrement au top dans des morceaux rapides comme Up above my head, Down by the riverside, When the saints (avec Ottilie Patterson qui force un peu sa voix mais est plus à l'aise sur Old time religion) ou lents comme Peace in the valley.
Quant aux faces avec les Sally Jenkins Singers, dont les splendides Bring back those happy days et Things I used to do, elles replacent Tharpe dans son contexte "normal": un public africain-américain, des partenaires de la même communauté et une authenticité restaurée voire émouvante ou la ferveur et la communion spirituelle de tous les acteurs remplacent le caractère débridé et festif, quasi païen, des séances anglaises.
Le cd2 poursuit les gravures de Tharpe en 1958 et 1959 avec des chorales et des partenaires plus anonymes voire ternes, mais son charisme personnel est bien là, que ce soit dans les 12 faces où elle est soutenue par The Southern Mission Choir (ou Down Town Sisters - New Haven) dont se détachent He's the lily of the valley, Shine for Jesus, ou dans les 13 autres dont un duo torride et enlevé (j'ai failli écrire "endiablé", mais c'eut été légèrement irrévérencieux...) avec le chanteur Rex Garvin et sa voix éraillée de soulman, et avec un sax ténor hurlant (I can't sit down). Neuf autres faces gâchées par des choeurs soporifiques et grandiloquents sont sauvées par Rosetta et sa voix superbe, et 3 faces assez ternes - sauf un Precious Lord syncopé, un peu décalé - sont au moins délivrées de ces chorales. Malgré cela, comme les 5 volumes précédents, celui-ci est un must pour tout amateur de black gospel. "
Robert SACRE - ABS MAGAZINE