« Après un premier volume de 3 CD consacré aux années américaines de la pleine gloire de Gene Vincent ce second opus ouvre le spectre du pionnier du Rock. Aux USA, il connaît plus qu’une éclipse à la fin des années 50. Le genre se meurt : on lui préfère les Everly Brother et Elvis capote en crooner. Gene Vincent s’accroche : il ne connait plus les charts mais multiplie les tournées avec ce qui reste des "Blue Caps" sur la Côte Ouest avant de rejoindre l’Angleterre. Ses anciens disques comme ceux qu’il va y enregistrer connaissent le succès. Aux USA ces derniers ne seront même pas commercialisés... En Angleterre Gene Vincent s’habille de cuir noir et devient l’icône auréolé de poudre chez les Rockers : l’artiste sort estropié d’un accident où Eddie Cochran trouva la mort. Après la production totalement rock du volume 1, celui-ci est plus varié et épouse les changements opérés par l’artiste. Les musiciens sont plus diversifiés. Les genres aussi. L’artiste enregistre même avec l’orchestre de Norrie Paramor ! Néanmoins même sur des titres improbables (« It’s been nice ») la voix mystérieuse, rauque aiguë de Vincent garde tout son charme. Qu'importe si le rock y devient twist et si un des ses meilleurs albums est rebaptisé à la dernière minute « Twist Crazy Time ». Mais se retrouvent là des morceaux indispensables : de nouvelles versions de « Be-bop-a-lula », et des titres tels que « Say Mama », « Rocky road Blues », « Wild cat » sans oublier un slow ovniesque « There I go again ». Un régal.
Par Jean-Paul GAVARD-PERRET – LE SALON LITTERAIRE
Par Jean-Paul GAVARD-PERRET – LE SALON LITTERAIRE