« Contrairement aux apparences, il faut un sacré talent pour faire rire en chansons. Bourvil, indéniablement, savait se servir de sa voix et de son physique. Comme ses aînés, Fernandel et surtout Dranem, il avait réussi à façonner un personnage à facettes. Une vraie mine de sentiments qui lui permettra de passer du comique au tragique sans pour autant dérouter son public.
Dès 1946, l’année où il signe en exclusivité chez Pathé et où il tourne son premier film en vedette, Bourvil trouve la silhouette qui va l’imposer : un falot campagnard rusé et tendre, et non dépourvu de bon sens. D’emblée, il détourne les conventions du genre.
Avec malice, il exploite la parodie comme dans Les Crayons ou dans C’est la fille à tout l’monde, petit clin d’œil à Piaf et à Mon légionnaire. Sur sa lancée, il passe du cabaret au music-hall, enchaîne les films (avec des chansons : La Rumba du pinceau, La Tactique du gendarme, C’est l’piston, Les Enfants fanfan…), les opérettes jusqu’à son triomphe dans La Route fleurie où il éclipse Georges Guétary, en 1952.
Les monologues (Causerie anti-alcoolique, Le Garçon d’ascenseur et Vive la mariée) et la quasi-totalité des chansons de ce coffret, ses toutes premières, relèvent de la veine comique. Pourtant, ici et là, pointe déjà une note dramatique portée par un sentimentalisme à la lisière de la rupture. » Serge Dillaz – Chorus
Dès 1946, l’année où il signe en exclusivité chez Pathé et où il tourne son premier film en vedette, Bourvil trouve la silhouette qui va l’imposer : un falot campagnard rusé et tendre, et non dépourvu de bon sens. D’emblée, il détourne les conventions du genre.
Avec malice, il exploite la parodie comme dans Les Crayons ou dans C’est la fille à tout l’monde, petit clin d’œil à Piaf et à Mon légionnaire. Sur sa lancée, il passe du cabaret au music-hall, enchaîne les films (avec des chansons : La Rumba du pinceau, La Tactique du gendarme, C’est l’piston, Les Enfants fanfan…), les opérettes jusqu’à son triomphe dans La Route fleurie où il éclipse Georges Guétary, en 1952.
Les monologues (Causerie anti-alcoolique, Le Garçon d’ascenseur et Vive la mariée) et la quasi-totalité des chansons de ce coffret, ses toutes premières, relèvent de la veine comique. Pourtant, ici et là, pointe déjà une note dramatique portée par un sentimentalisme à la lisière de la rupture. » Serge Dillaz – Chorus