"Curiosité musicale, en 1969 les Pink Turtle, à peine formés et malgré une tournée triomphale sur les plus grandes scènes internationales, se retirent, victimes d’un succès trop rapide pour eux. Quarante ans plus tard, les sept musiciens se retrouvent tels qu’ils furent laissés pour revisiter de manière originale les grands standards de la Pop et du Rock. Les tubes de AC/DC, de Supertramp, des Bee Gees, de Stevie Wonder et de Mickael Jackson (entre autres) deviennent le prétexte à la dérive fluide de l’écriture du groupe. Héritiers ou plutôt « transfugeurs » des sirènes pop et rock, ils nous séduisent en utilisant à leur profit des airs pourtant fortement connotés par leurs créateurs originaux.
Surgit en conséquence de Pop In Swing une schizophrénie particulière. Elle nous fait confondre et séparer à la fois le souffle charnel des standards et, comme on dit, il n’y aurait que les pires sourds à ne pas vouloir entendre cette bizarrerie sonore que nous propose le label Frémeaux et Associés. On oublie en effet la réussite insultante des versions premières et on se laisse prendre par l’humilité travaillée de ces reprises jazzy. Elles deviennent le creuset d’un grand spectacle que le groupe a engagé dans une suite de concerts depuis août et qui se prolongeront jusqu’à fin décembre.
Osons donc nous laisser emporter par ce « chant contre chant » à l’image du champ contre-champ cinématographique. Au sein de cette traversée, de “Logical Song” à “Hotel California” en passant par “Highway to Hell”, nous pouvons écouter ce qui n’est pas – comme c’est souvent le cas dans les reprises – une version par défaut. Comme le titre l’indique tout ici est emporté sous un swing qui devient le vecteur d’harmonie d’un ensemble a priori disparate. Un tel opus ne peut pas laisser indifférent : on adore ou l’on déteste mais le voyage vaut le détour. Un détour euphorisant et paradoxal dans la production actuelle. Le style léché orné d’un délicieux swing “French Touch” fait de cet album un élégant ovni."
par J-P GAVARD-PERRET - LESIMMORTELS.COM
Surgit en conséquence de Pop In Swing une schizophrénie particulière. Elle nous fait confondre et séparer à la fois le souffle charnel des standards et, comme on dit, il n’y aurait que les pires sourds à ne pas vouloir entendre cette bizarrerie sonore que nous propose le label Frémeaux et Associés. On oublie en effet la réussite insultante des versions premières et on se laisse prendre par l’humilité travaillée de ces reprises jazzy. Elles deviennent le creuset d’un grand spectacle que le groupe a engagé dans une suite de concerts depuis août et qui se prolongeront jusqu’à fin décembre.
Osons donc nous laisser emporter par ce « chant contre chant » à l’image du champ contre-champ cinématographique. Au sein de cette traversée, de “Logical Song” à “Hotel California” en passant par “Highway to Hell”, nous pouvons écouter ce qui n’est pas – comme c’est souvent le cas dans les reprises – une version par défaut. Comme le titre l’indique tout ici est emporté sous un swing qui devient le vecteur d’harmonie d’un ensemble a priori disparate. Un tel opus ne peut pas laisser indifférent : on adore ou l’on déteste mais le voyage vaut le détour. Un détour euphorisant et paradoxal dans la production actuelle. Le style léché orné d’un délicieux swing “French Touch” fait de cet album un élégant ovni."
par J-P GAVARD-PERRET - LESIMMORTELS.COM