« Quand, pendant l’été 1961, Ray Charles franchit pour la première fois l’Atlantique pour se produire au festival d’Antibes-Juan-les Pins, il est déjà populaire auprès des amateurs français qui connaissent ses albums Atlantic et surtout ses deux hits, What’d I Say et Georgia on my mind, qui tournent dans toutes les surprise-parties. C’est aussi l’époque où le Genius tente de gagner les faveurs du public blanc en orientant sa production ABC-Paramount vers les ballades agrémentées de section de cordes. Dans ce contexte, la publication de l’intégralité des quatre concerts d’Antibes (13 titres inédits) prend tout son intérêt. En premier lieu, on entend Ray Charles avec son octette des années Atlantic. Résolument orienté vers le jazz, le répertoire varie chaque soir en excluant toute dérive commerciale. On y trouve deux belles versions de Georgia on my mind et de Ruby sans les violons présents dans les versions commerciales et des titres comme Doodlin’, Lil Darlin’, Let the Good Time Roll qui mettent en valeur Ray Charles, des solistes de grande classe, David Newman, Phillip Guilbeau, Hank Crawford, Leroy Cooper et les fameuses Raelets (The right time), tous libres de s’exprimer hors des contraintes du studio. Le tout servi par une bonne prise de son.
Et puis, il y a les bonus précieux qui sont autant d’exemples du talent d’accompagnateur de Ray Charles, ici derrière Guitar Slim, Tommy Ridgley et la grande chanteuse Lula Reed dont les deux 45 tours Tangerine sont réédités dans cette sélection pour la première fois. D’importance aussi l’inclusion des prises alternatives de It should have been et Early in the morning, parues en singles à l’époque et absentes du coffret « The Complete Atlantic Recordings box » publié par Rhino. Un livret remarquable de Joël Dufour, le spécialiste incontesté de Ray Charles et maître d’œuvre de cette précieuse réalisation, ajoute encore à l’intérêt de ces enregistrements. Un travail remarquable ! »
Par Alain TOMAS – COULEURS JAZZ
Et puis, il y a les bonus précieux qui sont autant d’exemples du talent d’accompagnateur de Ray Charles, ici derrière Guitar Slim, Tommy Ridgley et la grande chanteuse Lula Reed dont les deux 45 tours Tangerine sont réédités dans cette sélection pour la première fois. D’importance aussi l’inclusion des prises alternatives de It should have been et Early in the morning, parues en singles à l’époque et absentes du coffret « The Complete Atlantic Recordings box » publié par Rhino. Un livret remarquable de Joël Dufour, le spécialiste incontesté de Ray Charles et maître d’œuvre de cette précieuse réalisation, ajoute encore à l’intérêt de ces enregistrements. Un travail remarquable ! »
Par Alain TOMAS – COULEURS JAZZ