"Le CD posthume du trompettiste François Chassagnite, décédé d’une crise cardiaque en avril dernier à l’âge de cinquante-cinq ans, est sous-titré « ultime enregistrement ». Il cherchait un label pour le publier.
C’était, comme souvent en jazz, la croix et la baleinière, comme il l’aurait dit, lui qui trouvait souvent matière à dérision même à propos de ses difficultés. On se souviendra de lui comme d’un trompettiste à la Bix Beiderbecke, avec un phrasé jamais prolixe gratuitement. Les bonnes notes seulement, comme il disait. Il joue ici en quartet (seul le dernier titre, « Beautiful Love » est en quintet, car il s’est réservé la trompette bouchée, laissant l’autre trompette à Philippe Maillard). Le batteur est Jean-Pierre Arnaud, le bassiste Sylvain Romano. La guitare est alternativement tenue par Michel Perez, Jean-Paul Florens et Olivier Giraudo. Sur quatre titres, François Chassagnite chante en anglais, d’une voix blanche, un peu à la Chet Baker (la parenté saute aux oreilles sur « Everything Happens to Me »). Sur deux autres (« I Concentrate on You » et « It Might as Well Be Spring ») il chante en français. Il est à peu près probable que cela ne fera pas les charts, mais écouter sa voix nous le fait remémorer, et c’est très touchant, car c’était un homme attachant. Et puis, il y a sa trompette…. Et là… il n’y a qu’à écouter et se taire. Adieu, cher trompettiste et ami."
par Michel BEDIN - ON-MAG
C’était, comme souvent en jazz, la croix et la baleinière, comme il l’aurait dit, lui qui trouvait souvent matière à dérision même à propos de ses difficultés. On se souviendra de lui comme d’un trompettiste à la Bix Beiderbecke, avec un phrasé jamais prolixe gratuitement. Les bonnes notes seulement, comme il disait. Il joue ici en quartet (seul le dernier titre, « Beautiful Love » est en quintet, car il s’est réservé la trompette bouchée, laissant l’autre trompette à Philippe Maillard). Le batteur est Jean-Pierre Arnaud, le bassiste Sylvain Romano. La guitare est alternativement tenue par Michel Perez, Jean-Paul Florens et Olivier Giraudo. Sur quatre titres, François Chassagnite chante en anglais, d’une voix blanche, un peu à la Chet Baker (la parenté saute aux oreilles sur « Everything Happens to Me »). Sur deux autres (« I Concentrate on You » et « It Might as Well Be Spring ») il chante en français. Il est à peu près probable que cela ne fera pas les charts, mais écouter sa voix nous le fait remémorer, et c’est très touchant, car c’était un homme attachant. Et puis, il y a sa trompette…. Et là… il n’y a qu’à écouter et se taire. Adieu, cher trompettiste et ami."
par Michel BEDIN - ON-MAG