« A priori, la question se posait de savoir si une chronique relative à un crooner blanc du Rockabilly et du Rock ‘n Roll des années 50 avait sa place dans ABS Magazine. Après écoute des trois Cds de ce coffret Frémeaux et Associés accompagné d’un livret très documenté de 24 pages dû à Bruno Blum, la réponse est « oui » tant Buddy Holly, au-delà de son charisme et de son succès avec Peggy Sue et la suite, était influencé par les rockeurs noirs comme Little Richard, Chuck Berry, Bo Diddley… et même Ray Charles. De son vrai nom Charles Hardin Holley et né à Lubbock, Texas, en 1936, Buddy Holly eut une carrière météorique, de 1955 à 1959, enregistrant en ce bref laps de temps 62 faces d’un rockabilly très rock and roll et aux racines R&B et même blues, avec un succès considérable, devenant la coqueluche d’une jeunesse conquise par son talent et son look de timide à lunettes mais la fatalité a voulu qu’il se tue en avion en 1959, il avait seulement 23 ans ! Il jouissait de l’estime de vedettes de la même époque comme Elvis Presley parce qu’il était très doué : chanteur mais aussi guitariste talentueux et surtout compositeur, ce qui était moins courant dans le rock & roll. Il est devenu une légende et il le valait bien. Il avait été influencé par des bluesmen comme Arthur Gunter avec Baby Let’s Play House (1955) et par des rockers comme Bo Diddley avec ce titre éponyme de décembre 1956, on reconnait aussi l’influence de Chuck Berry dans Brown-Eyed Handsome Man (1956) et celle de Little Richard dans Ready Teddy (1957). Beaucoup d’autres faces retiendront l’attention de ceux qui seront tentés par ce coffret où ils retrouveront bien sûr aussi Peggy Sue (1957) et Peggy Sue Got Married (1958) reparu post-mortem en 1959 remixé avec les Ray Charles Singers et le jazzman Panama Francis (drums)… Nostalgie de bon aloi pour ceux qui ont connu cette époque et sans doute aussi pour beaucoup d’autres ! »
Par Robert SACRE – ABS MAGAZINE
Par Robert SACRE – ABS MAGAZINE