« Cette anthologie vient nous rappeler à travers un excellent panorama que le violon n’est pas étranger au jazz... » ETUDES TZIGANES
« Cette anthologie vient nous rappeler à travers un excellent panorama que le violon n’est pas étranger au jazz. A l’affiche, Stéphane Grappelli bien sûr (deux titres avec le Quintette du Hot Club de France et deux avec George Shearing), Joe Venuti, premier véritable violoniste soliste de l’histoire du jazz (en duo avec l’immense Eddie Lang), Stuff Smith et son style violent, heurté, à la sonorité âpre (cinq titres), Ray Nance (deux morceaux avec le grand orchestre de Duke Ellington), Eddie South au lyrisme naturel et au style subtil et raffiné (quatre titres dont les fameux "Eddie’s Blues", en duo avec Django, et "Lady be good" avec Warlop et Grappelli), et Michel Warlop, le surdoué, le météore, l’écorché vif, disparu hélas à l’âge de trente-six ans (cf. "Strange Harmony" avec Louis Richardet à l’accordéon et les frères Ferret à la guitare, ou "Christmas Song" en trio avec Django, les deux solistes rivalisant de chorus tendus, neveux, grandioses). Figurent aussi quelques seconds couteaux non négligeables, le suédois Svend Assmussen au swing omniprésent, Helmut Zacharias, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans la variété, mais manifeste de réelles qualités de swingman), Paul Néro, à la sonorité superbe, bien oublié aujourd’hui, le texan Emilio Cacéres au style très personnel, André Hodeir et d’autres moins connus comme Marshall Sosson, premier violon de l’orchestre symphonique de Chicago, qui aimait improviser sur des thèmes classiques. Une curiosité, Django au violon dans "Vous et moi", conjuguant simplicité et dépouillement. Une remarquable anthologie. » ETUDES TZIGANES