Avec le volume 4 de L’Intégrale Yves Montand (1954-1958), on retrouve ce grand interprète au sommet de son art. Il y a, en prime, quelques documents qui valent leur pesant d’or.
Durant cette décennie, Yves Montand n’a pas encore démarré son immense carrière d’acteur même s’il a déjà joué dans un film important comme Les Portes de la Nuit et Le Salaire de la peur, de Georges Clouzot (1953) qui a obtenu le Grand prix du Festival de Cannes, l’ancêtre de la Palme d’or. En revanche, le chanteur et citoyen – qui ne fait déjà pas mystère de ses engagements – est déjà au sommet de son art, comme le montre ces enregistrements.
Dans ce coffret à la très belle qualité sonore, on retrouve l’artiste à la voix parfaite et qui signe des versions splendides, sans pousser la voix ni forcer son vibrato, de La Ballade de Paris, très beau texte de Francis Lemarque ou des traditionnels comme La Complainte de Mandrin, Les Canuts et Giroflé Girofla. Au piano, son fidèle compagnon de scène, Bob Castella signe des accompagnements aussi légers que subtils dans des mélodies comme Le Puits. Ce coffret porte aussi trace de la tournée que Montand fit, en compagnie de Simone Signoret, derrière le Rideau de fer en 1956 et 1957 où il déchaîne l’enthousiasme d’un public immense en se produisant notamment à Leningrad et Kiev. Il donne même un récital spécial dans l’usine automobile Likatchov devant quelques 8 000 ouvriers fascinés. Et on peut découvrir des chansons extraites du film tourné à l’époque et devenues des classiques comme Le Flamenco de Paris, de Léo Ferré ou Saltimbanques, dont le texte est d’Apollinaire.
Autre rareté à découvrir sur un disque Odéon, la version de Planter Café. Montand prouve aussi qu’il n’a pas oublié ses débuts et d’où il vient quand il passe dans l’émission radiophonique La Joie de vivre, en 1954, pour rendre hommage de façon très drôle à un artiste qui a compté pour lui, Maurice Chevalier, en signant une version tonique de Ah ! Si vous connaissiez la poule.
C’est dire tout l’intérêt de cette nouvelle contribution au patrimoine de la chanson française.
François CARDINALI - par CHANTS SONGS
Durant cette décennie, Yves Montand n’a pas encore démarré son immense carrière d’acteur même s’il a déjà joué dans un film important comme Les Portes de la Nuit et Le Salaire de la peur, de Georges Clouzot (1953) qui a obtenu le Grand prix du Festival de Cannes, l’ancêtre de la Palme d’or. En revanche, le chanteur et citoyen – qui ne fait déjà pas mystère de ses engagements – est déjà au sommet de son art, comme le montre ces enregistrements.
Dans ce coffret à la très belle qualité sonore, on retrouve l’artiste à la voix parfaite et qui signe des versions splendides, sans pousser la voix ni forcer son vibrato, de La Ballade de Paris, très beau texte de Francis Lemarque ou des traditionnels comme La Complainte de Mandrin, Les Canuts et Giroflé Girofla. Au piano, son fidèle compagnon de scène, Bob Castella signe des accompagnements aussi légers que subtils dans des mélodies comme Le Puits. Ce coffret porte aussi trace de la tournée que Montand fit, en compagnie de Simone Signoret, derrière le Rideau de fer en 1956 et 1957 où il déchaîne l’enthousiasme d’un public immense en se produisant notamment à Leningrad et Kiev. Il donne même un récital spécial dans l’usine automobile Likatchov devant quelques 8 000 ouvriers fascinés. Et on peut découvrir des chansons extraites du film tourné à l’époque et devenues des classiques comme Le Flamenco de Paris, de Léo Ferré ou Saltimbanques, dont le texte est d’Apollinaire.
Autre rareté à découvrir sur un disque Odéon, la version de Planter Café. Montand prouve aussi qu’il n’a pas oublié ses débuts et d’où il vient quand il passe dans l’émission radiophonique La Joie de vivre, en 1954, pour rendre hommage de façon très drôle à un artiste qui a compté pour lui, Maurice Chevalier, en signant une version tonique de Ah ! Si vous connaissiez la poule.
C’est dire tout l’intérêt de cette nouvelle contribution au patrimoine de la chanson française.
François CARDINALI - par CHANTS SONGS