Récit magistral, Les Travailleurs de la mer est un hommage de Victor Hugo à l’île de Guernesey et à ses habitants. Au travers de l’épopée de Gilliatt, son génie de la langue dépeint la majesté de sa nouvelle terre d’accueil dont il s’éprend pendant ses 15 années d’exil. Gilliatt, pêcheur solitaire et homme bon, s’engage par amour dans le plus impraticable et insensé des projets : sauver de l’écueil la machine échouée de la Durande. Ce récit du courage et de l’intelligence humaine face aux éléments déchainés de la nature est restitué par Jacques Gamblin dans toute sa sensibilité et sa puissance. Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
« La Christmas de 182… fut remarquable à Guernesey. Il neigea ce jour-là. Dans les îles de la Manche, un hiver où il gèle à glace est mémorable, et la neige fait évènement. Le matin de cette Christmas, la route qui longe la mer de Saint-Pierre-Port au valle était toute blanche. Il avait neigé depuis minuit jusqu’à l’aube. Vers neuf heures, peu après le lever du soleil, comme ce n’était pas encore le moment pour les anglicans d’aller à l’église de Saint-Sampson et pour les wesleyens d’aller à la chapelle ldad, le chemin était à peu près désert. Dans tout le tronçon de route qui sépare la première tour de la seconde tour, il n’y avait que trois passants, un enfant, un homme et une femme. Ces trois passants, marchant à distance les uns des autres, n’avaient visiblement aucun lien entre eux. » Les travailleurs de la mer – Victor HUGO
VERSION DITE ESSENTIELLE (NON INTÉGRALE) ENVIRON 8H30.
PRODUCTION : CLAUDE COLOMBINI FRÉMEAUX POUR GROUPE FREMEAUX COLOMBINI AVEC LE SOUTIEN DE LA SCPP.
EDITORIALISATION : LOLA CAUL-FUTY
DISTRIBUTION : FREMEAUX & ASSOCIES
CD 1 : Première partie : Sieur Clubin • Une maison « visionnée » • Tel était Gilliatt • Tel était Gilliatt (suite) • Durande et Déruchette • La Galiote à Lethierry • Une belle maisonnée • Une belle maisonnée (suite) • La force d’un nom tracé • Bonny Dundee. CD 2 : L’arrivée du nouveau recteur • Sieur Clubin et le revolver • Sur la pointe du Décollé • Face à face • Régler ses dettes • La boîte aux lettres de la mer • La traversée vers Guernesey • Cap sur le grand Hanois • Une chaloupe à la mer • Une certaine délivrance. CD 3 : Quel bon tour joué ! • Les Bravées en ruche effarouchée • Sauver la machine • L’aide spirituelle • L’aide temporelle. Deuxième partie : Gilliatt le Malin • Entouré d’urgences • Où donc se loger ? • Où donc se loger ? (suite) • Huit jours se passent • La Cave. CD 4 : Une idée impossible • D’impressionnants préparatifs • Effroyable transformation • Il est temps • Résister à la marée • La dernière manoeuvre • Tout n’était pas fini • Déceler les signes • Une nouvelle attaque • Parer au danger • C’était le commencement. CD 5 : Faire barrage • Le point vulnérable • La fracture • Relever la tête • Maigre pitance • Le monstre de la Cave • Le gardemanger • Surprises • La panse • Nouveau jour. Troisième partie : Déruchette • La prière. CD 6 : La rentrée dans la réalité • L’éclairage de Sieur Clubin • Mourir à petit feu • Une chose extraordinaire • L’arrivée aux Bravées • C’était Déruchette • Une rencontre dans la nuit • Une rencontre dans la nuit (suite) • Fortune • Non • Devant l’assemblée • Préparatifs. CD 7 : Au départ de Saint-Pierre-Port • Méditer sur le sort • Les adieux • Une arrivée surprenante • Se laisser emporter • Cérémonie • Quelques dernières paroles • Le renouveau printanier • La Chaise Gild-Holm-’Ur • Le Cashmere prend le large.
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
- « Un grand poète et un grand romancier » par Daily-Books « Les Misérables, Notre-Dame de Paris doivent sans doute au cinéma d’être connus, Hernani aussi dans sa version Montand/De Funès/Oury et Demain dès l’aube… vous a peut-être valu une bonne note en récitation. Mais en dehors de Gavroche, Cosette, Jean Valjean, Esmeralda et de Léopoldine que vous reste-t-il de Victor Hugo ? Avec ces 7 CDs et la lecture intelligente de Jacques Gamblin, voilà de quoi vous rappeler qu’il est à la fois un grand poète et un grand romancier. Par « lecture intelligente » j’entends une lecture qui ne donne un ton particulier à la voix pour marquer le relief de l’action ou l’importance de la situation que lorsque c’est absolument utile. Toutes les théâtralisations sont justifiées. Pour le reste du texte, il est lu comme par vous. Non comme quand vous lisez à haute voix mais quand vous lisez simplement en silence. Et c’est là que le style d’Hugo fait merveille. D’une part, comme il veut prouver quelque chose au lecteur, il lui impose des séquences dramatiques, des successions d’actions rapides et « violentes », des passages héroïques. Et l’on sait qu’il excelle à cet « exercice ». Tout comme il sait décrire les choses et les gens pour traduire une ambiance utile à l’action ou simplement réaliste. Enfin, vous pourrez constater – la voix de Gamblin aide – qu’il glisse des formules lapidaires qui font mouches, des formules « façon leçon de morale » du genre « Qui sait mener une barque, sait mener une femme. » Attention, ne vous méprenez pas, le choix de cette phrase ne signifie pas que j’adhère au propos. Elle montre d’abord la mentalité de l’époque. Une époque marquée par l’importance de l’industrialisation, l’utilisation croissante de la vapeur et des machines. Une époque où l’on s’affronte « religieusement » à ce propos. Le héros de ce roman est Gilliatt un solitaire qui offrira sa vie à celle qu’il aime. N’oubliez pas que par le biais d’Hernani et de sa célèbre bataille (Théophile Gauthier en fut un combattant célèbre) Hugo fut le chef de file des Romantiques. » Par Noé GAILLARD – DAILY-BOOKS